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GMS : Sada contrôle-t-il ses troupes ?

L’info selon laquelle près de 300 agents du Groupement mobile de sécurité (GMS) se seraient octroyés un congé annuel sans l’aval de la hiérarchie, continue d’alimenter les débats. Cette situation, encore très confuse, met en exergue non seulement la faiblesse au niveau du commandement en cette période d’insécurité…

 

Les versions sur la situation au sein du GMS (la plus grosse entité de la police nationale) divergent, selon que l’on écoute les syndicalistes ou les sources proches du commandant du GMS.

Les premiers brandissent à qui voudrait la voir une note de service : n° 1626 du 10 juin  2015. Celle-ci aurait été adressée au Directeur général de la police par le commissaire divisionnaire Dioubaly Diawara, commandant du GMS, aux fins de l’informer du congé des éléments de la troisième compagnie. Ce, conformément à l’article 61 du statut des fonctionnaires de la police nationale. Mais le DG, l’on ne sait exactement pour quelle raison, aurait donné un avis défavorable. Or les éléments concernés étaient déjà partis en congé.  Depuis,  un désordre qui ne dit pas son nom s’est installé, sur fond de tension entre les responsables du syndicat et le commandant du GMS.

Du côté de la hiérarchie, le discours est tout autre. Il se dit que la troisième compagnie du GMS s’est octroyée, le lundi 29 juin, un congé annuel d’un mois à la demande du syndicat national de la police (Synapol). Ce, sans l’avis de la Direction générale, dont le quitus était attendu par le commandant pour confirmer aux éléments de ladite compagnie le congé.

En effet, de source proche du dossier, lorsque la demande de départ en congé a été déposé sur le bureau du Commandant Dioubaly  Diawara, celui-ci est entré en contact avec sa hiérarchie afin qu’une décision soit prise. « Pendant  que la Direction générale et le GMS cherchait à trouver une solution à cette demande, quelque 300 agents  se sont offerts un congé non autorisé ». Notre source précise que « le congé annuel est un droit qui ne saurait être refusé à un agent, mais qu’aucun syndicat n’a le droit de le décréter ».

Dans cette histoire, difficile de situer la source de la « pagaille ». Mais, de toute évidence, ce fait interpelle à nouveau la hiérarchie. La faiblesse du commandement explique sans doute cette défiance du syndicat, dont les éléments se croient tout permis. Et dire que le ministre Sada Samaké continue de faire croire qu’il contrôle sur « ses troupes ».

Sambou Diarra

source : L Aube

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