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Gestion du haut conseil islamique : L’adversité gagne le terrain

Notre pays est toujours  à la croisée des chemins. Ces dernières années, le Mali a été secoué par une double crise politique et sécuritaire qui a failli ébranler fortement ses fondements. Certes, le pays est en train de se remettre progressivement de cette crise. Au sein de la communauté musulmane, ça couve depuis un certain temps. Des querelles de clochers sont en train de fragiliser l’institution. L’heure est à la déstabilisation et à la contestation. L’adversité gagne du terrain au sein du Haut Conseil Islamique que préside le diplômé en lettres histoire géographie de l’Ecole normale supérieure, Mahmoud Dicko. Est-ce le moment pour attiser les adversités ? La réponse et négative, quand on sait que les autorités du pays sont en train de tout mettre en œuvre pour réconcilier les Maliens avec eux-mêmes.

 Imam Mahmoud Dicko haut conseil islamique hci

De quoi s’agit-il en fait ?

On se rappelle que le renouvellement du bureau du Haut Conseil Islamique a fait couler beaucoup d’encre et de salives. Il aura fallu l’implication des plus hautes autorités, de la société civile, des personnes de bonne volonté pour réconcilier les positions des uns et des autres. Au terme des tractations, un bureau consensuel a vu le jour. Il est regrettable de constater qu’après la mise en place de ce bureau, il y a toujours des remous autour de cette élection. Ces derniers temps, les membres du Groupement des leaders religieux au sein duquel milite le prêcheur Madani Haïdara, sont déterminés à ne pas se laisser face  à la situation. Qu’est-ce à dire ? Entendent-ils tout mettre en œuvre pour contester l’actuel bureau dirigé par l’Imam, El Hadj Mahmoud Dicko ?

De sources dignes de foi, le Groupement des leaders religieux serait à l’origine de cette fronde qui s’organise au vu et au su de toutes les autorités. Récemment, au sortir d’une rencontre avec le président du Conseil économique, social et culturel, Jeamille Bittar, le porte-parole, en compagnie du prêcheur  Haïdara, se réjouissait sur l’ORTM. Auparavant, les différentes tendances avaient été reçues à Koulouba par le chef de l’Etat, qui a prôné la cohésion, l’entente. Après la rencontre avec le président IBK, on croyait le feu éteint. Hélas, le  feu couve et s’attise. Le défi  est lancé et jusqu’où les responsables du Groupement des leaders religieux ira ?

Il faut craindre que les choses se dégradent au sein du monde musulman malien. Car, les dégâts seront incommensurables et pires que l’invasion jihadistes, une querelle entre leader musulman  embraserait tout le Sud-est-ce que les plus hautes autorités mesurent la dangerosité de ce  qui se prépare. C’est pourquoi, elles doivent suivre de très près ce qui se passe. Un conflit entre membres du Haut Conseil Islamique n’est pas souhaité. Si l’on n’y prend garde, les risques de dégénération sont grands. Il suffit qu’un clan lance un appel à ses adeptes pour que tout s’embrase. Il faut éviter le pire. Il faut que les autorités actuelles soient prudentes, prévoyantes et fassent preuve  de plus de fermeté en rappelant à l’ordre ceux-là qui continuent à alimenter la contestation. Le Mali a-t-il besoin de cette atmosphère qui risque de compromettre les efforts des autorités dans le cadre de la réconciliation entre les Maliens ? Non.

C’est pourquoi, il urge de tout mettre en  œuvre pour  dire la vérité à ceux qui s’agitent et tenter de semer les troubles dans le pays, au moment  où tous les efforts tendent vers la consolidation de la cohésion. Le moment est mal choisi pour engager une telle bataille. Nous sommes au début du mois de carême et il ne sied pas de poser des actes qui seraient de nature à créer la confusion et le désordre au sein de la Communauté musulmane. Le mois de Ramadan est celui de la tolérance, du pardon, de l’entente, du partage, de la solidarité, de la cohésion et de l’harmonie entre tous les maliens. Le Haut Conseil Islamique doit travailler à créer les meilleures conditions de la pratique de l’Islam et de la cohésion entre les différentes organisations musulmanes.

Le Mali a besoin aujourd’hui plus que jamais de la cohésion de ces organisations pour aider à consolider la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Bref, le Mali a besoin de l’entente entre tous ses fils. Une bataille de leadership n’a pas de sens. Mettons donc à profit ce mois bénit pour prêcher l’amour et la concorde.

YOUMA

 

SOURCE: Le Pouce
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