Dans cette dynamique, tous les partis politiques ou presque affichent une gueule de bois après la chute du régime. Ils sont déboussolés et abasourdis par la tournure des événements, chacun cherche ses marques. Si depuis la mise en place du gouvernement de transition la classe politique n’a fait aucun commentaire sur sa composition, il faut attendre la mise en place du Conseil national de Transition (CNT) pour voir les premières réactions. Elle sera critique et même très critique contre les organes de transition. Chaque parti politique va tenter de se donner un peu de contenance en séduisant l’opinion publique par ses prises de position. Ils vont jouer aux trouble-fêtes et même au contre-pouvoir. Bah N’Daw et son équipe auront du pain sur la planche dans la mesure où l’homme politique malien ne peut survivre sans la chose politique. D’aucuns affichent même comme profession ‘’la politique’’. Demander à ceux-là de tenir 18 mois sans approcher la marmite nationale est très osé. Soit ils mangent, soit ils vont jouer aux tontons flingueurs. Ça tirera à boulets rouges, ça peindra presque tout en noir. Il faut même craindre que l’ancien « croque-mort de la politique », Tiébilé Dramé, ne reprenne service dans ce qu’il sait faire de mieux : compter les morts dans les rangs de l’armée et sortir les gros dossiers de la République sur la place publique. Pour ce faire, il va lui falloir un créneau qu’il n’a pas aujourd’hui. Déjà, Choguel Maïga tente de se positionner dans le fauteuil que Tiébilé occupait auprès de Soumaïla Cissé. Il a même appelé récemment à un grand regroupement autour de ce dernier.
En attendant les premiers missiles qui feront comprendre aux jeunes « mutins démocrates » de Kati qu’on ne se débarrasse pas si facilement des hommes politiques maliens, la classe politique cherche la direction du vent.
Dieu veille !
Harber MAIGA
Source: Azalaï Express