« Le mensonge a beau courir, la vérité l’atteint d’une traite». L’adage est de notre riche culture malienne. Et aujourd’hui, que reste t-il du grotesque mensonge distillé au sein de l’opinion malienne en janvier, février et mars 2012, lorsque le pays était attaqué par une horde de bandits (narco trafiquants, djihadistes et autres…) ? Très peu.

En effet, le peuple malien, avec tout ce qui se passe actuellement à Kidal, a compris qu’il a été victime d’une terrible machination orchestrée par une soldatesque de Kati qui ne voulait pas aller se battre et des politiciens qui voulaient avoir le pouvoir, pas par les urnes, mais sous le manteau Kati.

Alors, un tissu de mensonges était déroulé à grand coup de tapages médiatiques pour incriminer ATT et le rendre responsable de tout ce qui se passait sur le front au nord. La stratégie ? Rendre le pays ingouvernable, alors que l’ennemi attaquait…

Les tueries d’Aguelhoc, c’était ATT. Les attaques contre Ménaka, Anderamboucane, c’était encore lui. La chute de Tessalit (qui a provoqué un flot de larmes chez IBK), c’était toujours ATT. Que de mensonges dont le seul objectif était de ternir l’image d’un homme qui pourtant avait tout entrepris pour épargner au pays les affres d’une guerre. ATT avait toujours dit que le Mali était la cible d’une coalition de terroristes, djihadistes et des narcotrafiquants.

Aujourd’hui, IBK se rend à l’évidence. Il est forcé de l’avouer.

Alors, la question qui se pose aujourd’hui est : certains Maliens (militaires et civils), ici même à Bamako, avaient-ils besoin de provoquer l’effondrement de l’Etat, en mars 2012, pour assouvir des intérêts inavoués ?

En attendant, les Maliens ont tout compris. Pour eux, ATT est tout simplement un héros et non ce traitre comme certains voudraient le faire passer.

C. H. Sylla

Source: L’Aube