La date est symbolique. Le secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet, a signé ce mardi la déclassification des archives de la présidence française avant, pendant et après le génocide le jour même dudébut de la commémoration du 21ème anniversaire de ce massacre. Une mesure qui permettra aux chercheurs d’avoir accès aux archives de la présidence de la République française sur le dossier rwandais.
Notes et comptes rendus
Une mesure saluée par Kigali en froid avec Paris depuis de nombreuses années. Le ministre de la Justice du Rwanda Johnston Busingye s’est en effet félicité mercredi de cette déclassification par la France, accusé par le pouvoir rwandais de complicité dans le génocide de 1994. Toutefois, il affirme espérer que cette déclassification soit totale. Le rôle de la France au cours du génocide rwandais fait polémique depuis de nombreuses années. Le pouvoir de Kigali notamment ainsi que plusieurs associations françaises accusent Paris d’avoir participé à ce massacre ou même d’entre être responsable.
L’année dernière, à l’occasion des 20 ans de ce massacre, les relations entre le Rwanda et la France s’étaient tendues. Le président rwandais Paul Kagamé avait vivement attaqué la France pour sa prétendue responsabilité dans le génocide. Les représentants français prévus pour les cérémonies à Kigali, notamment la ministre de la Justice Christiane Taubira, ne s’étaient alors pas déplacés.
Source: Afrik