Difficile fin de mois pour de nombreux hommes de troupes et sous-officiers de ce corps d’Armée. Ils devront encore patienter avant que leur hiérarchie ne se décide à les remettre dans leurs droits. Mariés et ne bénéficiant pas de locaux dans le Camp, des éléments ne parviennent toujours pas à toucher les fameuses primes instituées en juillet dernier par le Gouvernement. Après les omissions, s’acheminerait-on vers où ? Les langues se délient.
Il paraitrait que le recensement, voire le contrôle des militaires avaient été mal fait. Le gouvernement malien, dans le souci d’améliorer les conditions de vies des hommes, avait décidé de leur allouer des primes de logements. C’était en juillet 2015. Les primes allaient de 50 à 65 mille francs CFA selon les grades. Au terme donc du recensement, l’on devrait être situé sur le cas de chaque militaire – marié ou pas, logeant dans un camp ou non, etc. Dans notre pays, le changement tarde bien sûr à s’opérer. Des hauts gradés, logeant dans les camps et bâtiments publics, avaient indûment touché des primes. En octobre dernier, le pot – aux – roses fut découvert. Au moment des rappels, il avait été décidé de procéder à des coupes sur leurs soldes.
Des remous ont été constatés dans leurs rangs. Et les autorités finirent par y renoncer. Le hic aujourd’hui, c’est que de légitimes bénéficiaires des primes sont lésés. En termes clairs, des militaires mariés et ne logeant pas dans un camp, ne parviennent pas à toucher les primes de logements. Au Génie Militaire, le cas est frappant. Selon nos sources, de nombreux soldats et sous – officiers dans les conditions normales, devant bénéficier des primes, attendraient toujours.
Mutisme aidant, d’aucuns dénoncent toutefois l’opacité qui entoure la gestion de leurs primes car pour eux, il ne s’agirait plus d’omissions. D’autres y voient simplement la volonté de leur hiérarchie de les démoraliser. Ils pointent du doigt l’incapacité de cette hiérarchie à prendre soin d’eux. Le Ministère de la Défense et l’Etat Major Général des Armées sont vivement interpellés.
B. Koné
source : Le Malien