POLITIQUE – « On ne peut pas continuer comme ça. » L’ancien ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé, ce jeudi 4 avril, que la France devait reconnaître un État palestinien, un moyen de pression sur Israël pour sortir de la situation de blocage à Gaza.
« À titre personnel, je pense qu’il faudrait le faire », a ainsi expliqué sur Sud Radio l’ancien chef de la diplomatie française, désormais envoyé spécial d’Emmanuel Macron au Liban, estimant nécessaire de « poser des actes de ce type pour avancer en Israël » car on « ne peut pas continuer comme cela ».
La communauté internationale plaide pour la reconnaissance mutuelle par les Israéliens et les Palestiniens de deux États vivant en paix côte à côte. Près de 140 pays ont reconnu unilatéralement un État palestinien, mais aucun membre du G7 ne l’a fait. Une reconnaissance française aurait ainsi un grand poids diplomatique.
L’exemple espagnol ?
Le débat semble relancé, notamment, à travers la position de l’Espagne. En début de semaine, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s’est dit décidé à ce que Madrid reconnaisse un État palestinien avant l’été.
Le 22 mars, en marge d’un sommet européen à Bruxelles, Pedro Sanchez et ses homologues irlandais, maltais et slovène avaient publié une déclaration commune dans laquelle ils se disent « prêts à reconnaître la Palestine » lorsque « cela peut apporter une contribution positive » à la résolution du conflit israélo-palestinien « et que les circonstances sont réunies ».