Le deuxième tour des élections législatives de dimanche prochain dans la circonscription électorale de Gao, donnera lieu à un duel serré. En effet, l’alliance ADEMA-ASMA arrivée en tête du premier tour avec 42,96% des voix croisera le fer avec le RPM (30,89%). L’écart de 10 points est respectable mais pas définitif et le jeu des alliances pour le second tour pourrait rééquilibrer l’affrontement.

Du côte du RPM, Aguissa Seydou Touré, secrétaire général et candidat à la course pour Bagadadji, se montre très confiant. Selon lui, en plus de ses 30,89% du premier tour, son parti bénéficie du ralliement de candidats malheureux du premier tour. Il revendique ainsi le soutien d’une partie des alliances CNID-UDD, URD-SADI, FARE-UMRDA, Alliance 2013. Ainsi qu’une partie des indépendants IR-NAATA.

Dans le camp de l’alliance ADEMA-ASMA, Rhissa Ag Mohamed, secrétaire général local du parti de l’abeille, se prévaut de l’apport d’une partie du groupement CNID-UDD, d’une partie de l’URD. Surtout du côté de la localité de Gounzoureye, il compte sur le report des voix des indépendants IR NAATA, d’une partie de l’Alliance 2013, notamment son aile PARENA ayant reçu des consignes de son comité directeur.

Au vu des nombreuses tractations qui déchirent apparemment les sections locales des partis, la situation reste floue. Le duel final à Gao s’annonce donc très indécis. La seule vérité, comme toujours, sera celle des urnes. Le comportement peu orthodoxes de certains acteurs politiques, le poids de l’argent sont autant de facteurs qui brouillent les pistes et font passer l’honneur et la fidélité au second plan sur la scène politique locale.

Il est aussi à craindre que l’importance des enjeux déchaîne les passions. Car le scrutin oppose des barons de la politique locale habitués à se faire réélire à l’hémicycle et un parti présidentiel déterminé à s’adjuger la représentation à l’Assemblée nationale de la plus importante ville du Nord.

M.B. CISSE

AMAP-Gao