Pendant que les attentions sont toutes braquées sur une intervention latente de la CEDEAO au Niger et le coup de pouce militaire annoncé par la Transition malienne aux putschistes nigériens, une partie du Mali risque d’être la grande victime les sanctions sous-régionales infligées à Niamey. Elles pourraient notamment impacter négativement la région de Gao à travers la localité d’Ansongo dont les habitants croisaient récemment le doigt dans l’attente d’un convoi d’approvisionnement qu’elles craignaient de voir coincée dans l’engrenage des mesures de fermeture des frontières. Les cargaisons de marchandises sont finalement arrivées à bon port à la grande satisfaction des consommateurs locaux mais les craintes et inquiétudes demeurent. Elles hantent encore les esprits quant à une perturbation de l’approvisionnement régulier de pans entiers de la région Gao fortement dépendants du corridor nigérien ainsi que du marché nigérien. Les connexions avec la capitale malienne étant affectées à la fois par l’état de la route et l’insécurité, beaucoup de produits de consommation en 7 eme Région proviennent essentiellement de l’Algerie ou du Niger selon les localités et leurs distances. Frappé de plein fouet par l’embargo sous-régional et ses conséquences inflationnistes, il est peu probable que le marché nigérien puisse continuer à servir d’alternative à l’inaccessibilité de la capitale malienne.
Source : Le Témoin