Le chef du bureau régional de la MINUSMA à Gao, s’est réuni, le samedi dernier avec les représentants des différents regroupements de mouvements armés à savoir la Coordination des Mouvements de l’Entente et la Plateforme. L’objectif de cette rencontre était de discuter des derniers événements qui ont entraîné de vives tensions entre certaines composantes de la population de Gao. Ce qui avait conduit à l’envoi d’une délégation de ces mouvements armés à Gao pour contribuer à l’apaisement de la situation et à sortir de la crise.
Selon Attaye Ag Abdallah, membre de cette délégation conjointe, qui s’est confié à nous, « la délégation a discuté avec le représentant des Nations Unies sur le rôle joué par les mouvements de l’Entente et la plateforme pour calmer les choses, leur contribution à la relance de la cohésion sociale et leur attachement à la réconciliation nationale. Les discussions ont également porté autour de la coopération sécuritaire dans la ville. Certains ont aussi demandé à ce que les responsables de ces événements soient traduits devant la justice dans les meilleurs délais.
Cette rencontre est intervenue trois jours après la conclusion d’un protocole d’accord entre ces mouvements signataires de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Au terme de ce protocole, les signataires ont convenu d’unir leurs efforts pour protéger les personnes et les biens ainsi que de défendre l’unité nationale et tout ce qui concerne la cohésion entre les populations de la région sans exception. Ils ont également souligné la nécessité de soutenir les efforts déployés à cet égard et leur attachement indéfectible à l’accord d’Alger.
Il est à noter que Gao a récemment été le théâtre d’heurts et d’affrontements entre certaines composantes ethniques suite à l’assassinat de deux jeunes Arabes par des hommes armés soupçonnés d’appartenir à une milice tribale. Ce qui a poussé l’intervention de certains mouvements armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation pour ramener le calme. Une situation qui a contraint les autorités locales à décréter un couvre-feu à partir d’une certaine heure de la nuit et empêcher les combattants des mouvements d’entrer dans la ville avec leurs armes tout en menaçant d’arrêter les individus et de confisquer leurs armes au cas où certains violeraient cette décision prise par le chef de l’exécutif local.
Source: Kibaru