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Gao : LE PROJET « FORCE » AIDERA A RESTAURER LA COHESION SOCIALE ET L’ENTENTE

La conquête puis l’occupation des régions du Nord de notre pays, en janvier 2012, par les groupes armés indépendantistes et djihadistes, a provoqué le déplacement de nombreuses personnes. Certaines ont trouvé refuge dans les régions du Sud du pays. D’autres ont gagné les pays voisins (Burkina Faso, Niger, Mauritanie). Toutes ces personnes ont fui les exactions dont les occupants se sont rendus coupables.
Aujourd’hui, le processus de paix progresse malgré les difficultés de parcours. Les populations affectées ont besoin d’aide pour retrouver la vie paisible qui était la leur avant l’éclatement de la crise. C’est dans ce cadre qu’a été créé le projet « FORCE » dont le lancement a eu lieu le 7 mai à Gao sous la présidence du gouverneur de la 7è Région, Oumar Baba Sidibé. « FORCE » interviendra dans les régions de Gao (commune de N’tillit), de Tombouctou (commune de Gossi), au Burkina Faso dans les provinces du Seno (Dori, camp de Goudebo) et de l’Oudalan (Gorom-Gorom, Setséra et Darkoye). Le projet est le fruit d’un partenariat entre Handicap international et l’Union européenne

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Il est exécuté au Mali par Handicap international et l’ONG Greffa (Groupe de recherche, d’étude, de formation, femmes, actions). Du côté des provinces retenues au Burkina Faso et abritant de nombreux refugiés maliens, Handicap international sera assisté par l’Association Tin Hinan pour l’exécution du projet.
La cérémonie de lancement a réuni les représentants des associations féminines de Gao, N’tillit, Gossi, des collectivités, des partenaires techniques et financiers. Kladoom Madjimbaye, le directeur adjoint du programme Nord Mali de Handicap international, a expliqué que le projet « FORCE » a pour objectif de réduire les conflits inter et intra communautaires par des initiatives inclusives. La directrice exécutive de l’ONG Greffa remerciera, elle, Handicap international et l’Union européenne sans oublier de rappeler les atrocités subies par nombre de femmes dans le pays, et singulièrement dans le septentrion pendant la dure période de l’occupation. Mme Maiga Fatoumata Aliou Touré a loué cette nouvelle dynamique portée par les femmes des contrées éprouvées par la crise.
Le gouverneur de Gao, au nom de l’Etat malien, a remercié Handicap international, l’Union européenne et tous les acteurs de la mise en œuvre du projet « FORCE » qui est, selon lui, « une force montante » qui s’inscrit parfaitement dans la politique de paix du gouvernement et d’appui aux populations affectées durement par la crise.
Le chef du projet, Mme Rokiatou Mounkoro, a détaillé les objectifs, les bénéficiaires et les résultats attendus. Elle a évoqué à ce propos le renforcement des capacités, la consolidation de la paix et la gestion pacifique des conflits. Le projet « FORCE » a une durée de 18 mois (mars 2015 à août 2016). Son budget de 349,84 millions Fcfa est financé par l’Union européenne, Handicap international, la région française de Rhône Alpes.
Handicap international et son partenaire l’ONG nationale Greffa entendent mener à bien les activités de ce projet au profit des femmes, malgré la persistance de l’insécurité résiduelle.

M. B. CISSE
AMAP-Gao

SOURCE : L Essor

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