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Gabon : la présidente du Sénat appelle les partenaires étrangers à la neutralité conformément aux usages diplomatiques

Près d’une semaine après la réélection d’Ali Bongo Ondimba, le Gabon sort progressivement de la torpeur, quand bien même l’opposition appelle encore les Gabonais à rester chez eux. Les violences ont diminué dans la capital et internet a été rétabli partiellement.

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L’ouverture de la deuxième session du Parlement a eu lieu hier mardi 6 septembre (au lieu du 1er septembre comme prévu) à l’hémicycle Georges Rawiri de Libreville en présence du président de l’Assemblée nationale, Richard Auguste Onouvet et du Premier ministre, Daniel Ona Ondo.

Un seul discours a été prononcé, celui de la présidente du Sénat, Mme Lucie Milebou Aubusson.

Evoquant les émeutes qui ont eu lieu dans le pays après la proclamation des résultats de la présidentielle, la présidente du Sénat a dénoncé un « comportement ignoble et irresponsable qui met en péril l’unité de la nation ».

Elle a parlé d’une foule inconsciente dont l’œuvre était seulement de détruire. Elle s’est indignée de ce comportement avant d’inviter les uns et les autres au dépassement et au sursaut patriotique.

Mme Lucie Milebou Aubusson a félicité les Forces de défense et de sécurité qu’elle invite à rétablir l’ordre dans la cité. Elle a salué les candidats de l’opposition qui ont reconnu leur défaite en faisant preuve du dépassement et de patriotisme.

« Nous sommes tous dépositaires de la stabilité du Gabon, du respect de la différence de l’autre », a-t-elle rappelé.

Mme Lucie Milebou Aubusson a magnifié la main tendue d’Ali Bongo Ondimba puis a demandé la neutralité des partenaires étrangers conformément aux usages diplomatiques.

Jean Ping persiste 

Dans un « message à tout le peuple gabonais » publié ce matin sur les réseaux sociaux, l’opposant Jean Ping a appelé les Gabonais à résister par tous les moyens pour faire tomber le président réélu. « Puisqu’ Ali Bongo veut tuer les Gabonais, je déclare le Gabon pays mort » écrit-il, invitant ses concitoyens à ne pas user de la violence et à résister via le blocage économique du pays.

L’opposant Jean Ping conteste la victoire du président sortant Ali Bongo et s’est lui aussi proclamé président la semaine dernière lors d’une conférence de presse à son domicile.

Il demande un recompte des votes bureau de vote par bureau de vote, en particulier dans la province du Haut-Ogooué, fief de la famille Bongo, qui a officiellement donné la victoire finale à M. Bongo avec plus de 90% des voix pour une participation supérieure à 99%.

Les troubles post-électoraux ont fait au moins deux nouveaux morts ce week-end, un policier et un civil.  Le policier avait été blessé à Oyem, dans le nord du Gabon, par des tirs à la tête dont les auteurs « ont été arrêtés » alors qu’ils « essayaient de quitter le Gabon », a indiqué le samedi le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelet-Boubeya.  Il s’agit du premier décès dont les autorités font état parmi les forces de sécurité depuis le début des violences.

Côté civil, un jeune homme a été tué à Port-Gentil, la capitale économique, dans la nuit de vendredi à samedi, selon plusieurs témoignages d’habitants sur place.

 

La rédaction 

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