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Gabon : Au moins 137 clandestins africains arrêtés dans le nord du pays

Des ressortissants étrangers en situation irrégulière dans la ville de Bitam ont été arrêtés vendredi. Ils sont 137 clandestins qui ont subi les affres de cette opération. Après les arrestations de la matinée du vendredi 30 mai, les juges ont procédé au jugement. 40 ressortissants camerounais et 80 autres de pays différents (Mali, Nigéria, Togo, Guinée, Congo, Benin,etc) qui ont immigré au Gabon depuis plus de 20 ans pour certains.

 

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L’opération s’est poursuivie à Oyem où les policiers ont profité des grands rassemblements dans les débits de boissons où étaient réunis de nombreux Camerounais pour suivre le match amical en vue du Mondial brésilien qui opposait le Cameroun à l’Allemagne. Là aussi plusieurs dizaines d’hommes et de femmes ont été arrêtés. Ils devraient être jugés pour défaut de carte de séjour dans les heures prochaines et être expulsés.

La communauté camerounaise est la plus importante dans cette province. Elle est surtout accusée de beaucoup d’exactions.

C’est une audience foraine dans la commune de Bitam qui a décidé de cette opération le vendredi 30 mai 2014. Quelques éléments de la direction provinciale de l’immigration et certains agents mobiles de l’office police judiciaire, ont effectué une opération pour arrêter les personnes en situation irrégulière dans la province du Woleu-Ntem qui partage les frontières avec trois pays à savoir le Cameroun, la Guinée Equatoriale et le Congo.

Au cours de l’audience, qui a été présidé par le Président du tribunal d’oyem et le procureur adjoint, Ngossanga Hortense, ont prononcé le droit en matière immigration au Gabon. Selon les articles anciens 17 et 35 loi 05/86 et le nouveau 57 loi 16/88, qui notifient la peine infligées aux personnes installées de manière irrégulière. Elles peuvent avoir une interdiction de séjours de 10 ans sur le sol gabonais.

La rafale fait suite à l’enlèvement d’un enfant de 8 ans d’origine guinéenne. Les kidnappeurs d’origine camerounaise avaient demandé aux parents une somme de 5 millions de Fcfa, malheureusement les parents n’avaient pas réagi à temps. Suite à cela, le ministre de l’intérieure et son collègue de la défense nationale, qui s’étaient rendus à Bitam les 13 au 14 mai 2014 pour constater les faits, avait souhaité que le parquet agisse rapidement, constatant le trop grand nombre de sans – papiers dans la région. Le parquet avait alors décidé d’assainir l’environnement dans la province.

Une fois le verdict rendu, le lieutenant-colonel Doudou Lengoma, directeur du contrôle de l’immigration a été désigné pour conduire la mission de rapatriement des 40 ressortissants camerounais Rechercher camerounais à la frontière et les 80 autres de nationalités différentes ont été acheminés au centre de rétention de Libreville où le lieutenant-colonel chef de mission a remis les expatriés aux mains du colonel de police Edgard Ambengat, directeur général adjoint de la documentation et de l’immigration. En présence de l’ambassadeur directeur général Joseph Girard Effangone-Obaghe du ministère des affaires étrangères, qui devrait interpeller dans les jours à venir chaque représentant des pays concernés lors de l’opération à Bitam afin de procéder au rapatriement de chaque clandestin dans son pays d’origine.

Les frontières gabonaises sont poreuses. Et les clandestins ne se privent pas de les passer de façon quotidienne. Les agents affectés qui y sont affectés sont complices de ces faits. Certains, plus rigoureux, ont besoin d’être formés et d’avoirs de meilleures infrastructures.

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