Le sommet qui a réuni hier à Bamako, les chefs d’Etat des pays du G5 Sahel et le nouveau président français a été l’occasion pour donner le top départ de la lutte contre le terrorisme dans la région.
Ce sommet a été essentiellement consacré à la lutte contre le terrorisme, sans pour autant que les uns et les autres aient les mêmes priorités et objectifs.
La France, tout en voulant rester aux côtés de nos pays dans la recherche de solutions, voudrait ne pas s’enliser dans un conflit sans fin. Elle voudrait pouvoir se « retirer en douce » sans laisser transparaître qu’elle s’en lave les mains. Pour cela, Macron veut placer les Etats directement concernés en première ligne. Nullement découragé par « le lâchage » des Américains, il développe à Bamako un plan B.
Le sommet de Bamako, pour les 5 pays de la ligne de front, a été l’occasion de repenser et la lutte contre le terrorisme, et les moyens de lutter contre les causes qui peuvent y amener. Ainsi, en même temps que le projet militaire, un volet intégration régionale, développement local et promotion de la gouvernance sera pensé.
A la demande de Paris, le Conseil de sécurité des Nations unies du 20 juin a adopté la résolution 2359 (2017) entérinant l’envoi d’une force de 5 000 hommes. Cette force, à fournir par les Etats sahéliens du G5, viendra s’ajouter aux troupes nationales, à celles de la Minusma (12 000 hommes) aux forces françaises de « Barkhane » et autres forces spéciales, notamment allemandes et américaines.
Les Etats-Unis, qui couvrent entre 28 % et 32 % de ce budget du département des opérations du maintien de la paix, ne comptent pas y participer financièrement. Les 50 millions annoncés par l’UE serviront pour un début de lancement de l’opération.
Alexis Kalambry
Source: lesechos