Moins d’un quart des quelque 400 millions d’euros promis pour équiper la force conjointe du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Burkina Faso) ont effectivement été déboursés, a regretté, le dimanche dernier, la ministre française des Armées, Florence Parly, qui compte rappeler les pays donateurs à leurs engagements lors du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, qui a été organisés, le lundi dernier, à Dakar.
Pour lutter contre les groupes djihadistes qui se jouent des frontières dans la bande saharo-sahélienne, ce groupe de cinq pays a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancée en 2015 avec l’appui de la France. Mais les 414 millions d’euros promis lors d’une conférence internationale en février afin d’équiper cette force de près de 5.000 hommes qui manque cruellement de moyens arrivent au compte-gouttes. Les engagements “pour l’instant, se matérialisent très lentement”, à hauteur de seulement “10 à 25% des fonds”, a déploré Mme Parly devant la presse, dans l’avion qui la menait vers la capitale sénégalaise. L’Arabie saoudite, l’un des plus gros contributeurs avec 100 millions d’euros promis, n’a notamment toujours pas livré les équipements prévus. L’enjeu” du Forum de Dakar, “c’était d’abord de maintenir la priorité sur les opérations de la force conjointe du G5 Sahel” qui “n’est pas équipée comme elle doit l’être”, a insisté la ministre française. La 5ème édition de ce Forum international, lancé après le sommet Afrique-France de 2013, a accueilli, pendant deux jours, quelque 500 participants-responsables politiques, chercheurs, représentants d’institutions internationales ou d’organisations non gouvernementales…
Source: L’ Aube