Mécontent de l’absence d’inclusivité dans la conduite de la transition, l’imam Mahmoud Dicko est sorti dans le long silence qu’il s’était muré pour fustiger la gestion des autorités de la transition.

Le Président de la Transition, le vice-président et le Premier ministre n’ont pas été épargnés par les critiques de l’imam Dicko, qui les accuse de rester distants du peuple.  « On ne veut pas avoir un Président distant, un Premier ministre froid et un vice-président, je ne sais quoi… », a déploré l’Imam Dicko sous les tonnerres d’applaudissements du public.

Visiblement mécontent de la direction que les autorités de la transition sont en train de prendre en excluant toutes les forces vives du pays, l’imam soutient qu’il n’a  plus droit au silence et appelle le peuple à s’assumer. « Quand j’ai vu tous ces gens de l’aéroport chez moi, j’ai compris que je devais faire quelque chose « , a indiqué l’imam Dicko. Lequel poursuit en tançant les autorités de la transition.  « On ne peut pas gérer le peuple sans le peuple »a déclaré l’orateur qui reproche aux autorités de ne pas mener des consultations auprès de la  classe politique,  la société civile encore moins les autorités religieuses.

Cet imam qui a joué un rôle de premier plan auprès du M5-RFP dans la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta se dit  aujourd’hui déçu de la gestion du processus de la transition qui semble se résumer à la famille des militaires. Il rejoint à travers cette sortie ses ex-alliés du M5-RFP qui sont restés critiques à la gestion des autorités de la transition depuis les premières heures de la mise en place des organes de la transition.  Le M5-RFP avec qui l’imam Dicko estime  qu’il n’est pas en brouille demande une rectification de la transition  en exigeant la dissolution du Conseil national de transition et l’organisation des concertations souveraines qui vont poser les jalons du nouveau Mali.

Sans mentionner une possible réunification de ses forces avec celles du M5-RFP, l’imam Mahmoud Dicko n’est pas loin de rejoindre le Mouvement du 5 Juin  pour exiger des militaires une véritable inclusivité dans la gestion du processus de la transition.  Sa position est contraire aujourd’hui  à celle de son beau-fils, Issa Kaou N’Djim, qui l’idolâtrait il y a quelques mois,  roule maintenant pour le vice-président de la Transition, Colonel Assimi Goïta.

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