L’objectif était d’annoncer un mouvement de grève de 72 heures les 11, 12 et 13 mai 2023. Ces différents syndicats exigent la mise en place d’un collège transitoire au CMTR pour juguler les insuffisances des textes existants ; la suppression des vignettes automobiles (TTR) sous sa forme actuelle ; la mise en vigueur sans restriction du Droit de Traversée Routière pour lutter contre les tracasseries routières et la mise en place d’un système de renouvellement du parc automobile des transporteurs routiers inter urbains et internationaux et enfin l’exonération fiscale lors des importations de leurs outils de travail. Cependant, il est important de préciser que les sotramas et les taxis ne sont pas concernés par cette grève.En introduisant cette conférence de presse, le président du Groupement des transporteurs routiers du Mali (gros porteur), Seydou Coulibaly, a, sans détour, confirmé le maintien de ce mouvement de grève. « Nous, syndicat des transporteurs, vu l’inobservation et la violation des textes, déposons ce jour 26 avril 2023, un préavis de grève de 72 heures pour la période du 11, 12 et 13 mai 2023 afin d’exiger la mise en place d’un collège transitoire au CMTR pour juguler les insuffisances des textes existants ; la suppression des vignettes automobiles (TTR) sous sa forme actuelle ; la mise en vigueur sans restriction du Droit de Traversée Routière pour lutter contre les tracasseries routières et la mise en place d’un système de renouvellement du parc automobile des transporteurs routiers inter urbains et internationaux et enfin l’exonération fiscale lors des importations de nos outils de travail », a-t-il déclaré.
Lors de cette conférence, le vice-président du Syndicat des transporteurs par AutoBus (STA), Boubacar Coulibaly, a expliqué que des personnes de mauvaise foi veulent anéantir leur mouvement avec des plans machiavéliques. « Lors des négociations, au lieu de porter le débat sur les motivations de cette grève, les interlocuteurs ont plutôt déplacé le débat sur la légalité de ceux qui ont écrit le préavis de grève. Pour moi, c’est déplacer le débat, c’est pour cette raison qu’on les a remerciés de leur tentative de conciliation avant de leur faire comprendre qu’ils ne peuvent pas nous faire détourner de nos revendications. Il y a des gens qui leur ont fait croire que nous ne pouvons pas partir en grève. Nous allons mener notre mouvement. Nous sommes partis négocier pour la recherche de la vérité », a-t-il narré.
Selon l’orateur, au Mali, les préavis de grève sont déposés au ministère du Travail et du Dialogue Social et « celui qui a été chargé de mener la conciliation a plutôt affirmé que notre problème doit être géré au ministère des transports ». « Cela montre qu’il n’a pas compris son travail ou il fait semblant. Lors des négociations, nous n’avons même pas débattu des motivations de notre grève. Nous avons compris son attitude et nous avons quitté la salle. La grève commence le 11 et elle concerne tous les transporteurs exceptés les sotramas et les taxis », a précisé le vice-président du Syndicat des transporteurs par AutoBus (STA), Boubacar Coulibaly.
Dans ses propos, le vice-président du Syndicat des transporteurs par AutoBus (STA) a déploré que malgré l’apport du transport dans l’économie malienne, elle se meurt dans notre pays. Boubacar Coulibaly a également dénoncé avec force le paiement illégal des tickets sans quittance par les transporteurs dont les fonds ne sont pas versés au niveau du trésor. Le montant global de ces fonds, dit-il, annuellement, se chiffre à peu près à 40 milliards de FCFA. « Notre problème, c’est le CMTR. On avait placé notre confiance sur la transition, car le Mali Kura dont on parle doit prendre en compte les préoccupations des transporteurs. Nous allons mener notre lutte jusqu’au bout », a promis le vice-président du Syndicat des transporteurs par AutoBus (STA), Boubacar Coulibaly.
Sidiki Adama Dembélé
Source : Le Republicain