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Front scolaire: le sypesco désamorce la crise

Les enseignants affiliés au syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO) n’entendent plus continuer dans le boycott des évaluations. Ils l’ont fait savoir au cours d’une rencontre, sobre, mais empreinte de grande solennité, présidée par le ministre de l’Éducation, Barthélémy TOGO, en présence du président de la commission de conciliation, le doyen Mohamed Lamine DIARRA, et des responsables syndicaux, qui a tenu toutes ses promesses. Une détente sociale fort appréciée…

Kenekouo Barthelemy Togo ministre nationale education

L’atmosphère était aux retrouvailles : le ministre de l’Éducation nationale, Barthélémy TOGO, entourée de ses proches collaborateurs, du doyen Mohamed Lamine DIARRA, le président de la commission de conciliation, des responsables syndicaux, avec à leur tête le secrétaire général du SYPESCO, Adama FOMBA, ont célébré, avant-hier, en début de soirée, dans la salle de conférence dudit département, la levée du mot d’ordre de grève de non-évaluation.
« Un moment de grande responsabilité », selon le doyen Mohamed Lamine, qui a tenu à saluer l’esprit de sacrifice des syndicalistes et à reconnaître l’engagement patriotique du ministre de l’Éducation nationale au seul profit de l’école malienne.
À l’endroit des syndicalistes, le représentant des partenaires sociaux de l’éducation, visiblement heureux du sort des négociations, le vieux Mohamed Lamine DIARRA, a déclaré que l’école était le souci de tous les acteurs : enseignants, parents d’élèves, autorités nationales… À ce titre, dira-t-il, rien n’est plus important qu’une synergie d’action des acteurs concernés en vue de relever les défis les plus cruciaux qui se posent à notre école. Le ministre de l’Éducation nationale, Kénékouo Barthélémy TOGO, de son côté, qui a salué l’esprit de sacrifice et l’engagement du doyen Mohamed Lamine DIARRA pour la cause de l’école, a insisté sur la victoire éclatante que l’école vient d’engranger avec cet accord, obtenu avec les syndicats, lesquels ont choisi, à l’unanimité, de lever le mot d’ordre de grève de non-évaluation qu’ils avaient auparavant décrété.
« Cette victoire n’est ni celle du département de l’éducation, ni celle des enseignants grévistes, mais bien celle de l’école tout entière, pour qui nous venons de prouver que nous sommes capables de grand sacrifice », a-t-il affirmé à l’endroit des partenaires de l’école.
Pour le ministre TOGO, « sans école, il n’y a aucun avenir pour le pays ». De la même manière, pour lui, « il n’y a pas d’école sans enseignants ». D’où, la ferme volonté qui l’anime à scruter, dans le cadre de nécessaires concertations entre partenaires, les moyens d’assurer aux acteurs de l’école, notamment les enseignants, les meilleures conditions d’exercer leur métier. En saluant l’esprit de retenue et de responsabilité des responsables syndicaux, pour la cause de l’école malienne, qui doit retrouver ses marques, le ministre de l’Éducation nationale a estimé que dans le cadre partenarial social, rien n’est au-dessus des efforts des acteurs concernés pour parvenir à l’entente cordiale.
Pour le ministre TOGO, dans le sens du sursaut national décrété en faveur de l’école malienne, auquel il est attaché, il n’y a pas de raison que les acteurs de l’école ne parviennent pas à s’accorder sur l’essentiel pour que l’école retrouve plus vigoureusement ses marques. Il en sera ainsi d’autant que l’action du département, en faveur de l’accalmie scolaire, selon le ministre TOGO, est de préserver l’avenir du pays.
Auparavant, pour couronner le succès de cette rencontre, le secrétaire général du syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités, Adama Fomba, a fait une déclaration solennelle, retraçant le processus de négociations ayant abouti à un tel accord. De ce fait, tranche le responsable syndical : suite au dépôt de son préavis de grève de 72 heures, suivi de non-évaluation, en date du 10 octobre 2016, et après trois séances de négociations, le SYPESCO et le gouvernement sont ainsi parvenus à un accord crucial. Raison pour laquelle le syndicat des enseignants, jugeant ce résultat satisfaisant, a décidé, à compter de ce mardi 17 janvier, de suspendre son mot d’ordre de non-évaluation.
Séance tenante, comme à la bonne tradition des retrouvailles syndicales, le SYPESCO, tout en remerciant ses militants, leur demande en même temps d’assurer plus correctement les évaluations.
En somme, sur les dix-sept points, soumis à l’appréciation du gouvernement, cinq ont fait l’objet d’un accord. Il y a eu un point d’accord partiel et un point, sur lequel le désaccord a été constaté. Ce n’est donc pas par hasard que le doyen Mohamed Lamine DIARRA, qui revendique une bonne centaine de négociations à son profit, a déclaré, tout fièrement, d’accord de record. Ce qui dénote, à ses yeux, l’engagement et le sens de responsabilité des acteurs nationaux, y compris les autorités scolaires, à renforcer les acquis de l’école.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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