François Hollande s’est félicité de la libération de Serge Lazarevic, mardi. Le président français a remercié tous ceux qui ont aidé à obtenir la libération du « dernier otage français », notamment les autorités du Mali et du Niger. Mais dans cette déclaration officielle diffusée en direct sur le site de l’Elysée, il a également adressé un message très clair pour qu’il n’y ait plus d’otages français.
S’il a parlé d’un « moment de joie » concernant la libération de Serge Lazarevic, comme s’il cherchait à « boucler » le dossier des otages français, François Hollande a également clairement laissé entendre que Gilberto Rodriguez Léal, enlevé en novembre 2012 près de Kayes au Mali, était mort :
« Nous sommes à un moment important puisque la France ne compte plus d’otages, a déclaré François Hollande. Il y a certes encore une incertitude – même si hélas, il n’en reste guère – pour Gilberto Rodrigues Léal qui lui-même avait été enlevé et qui n’a pas été retrouvé. Et nous avons les informations les plus noires le concernant. Sa famille le sait et je veux aussi m’adresser à elle. »
Appel à la vigilance
Signe que l’engagement militaire de la France sur différents fronts, africains et irakien, entraîne également une augmentation des risques à l’encontre des ressortissants français, François Hollande a aussi appelé à la plus grande vigilance.
« Que les Français prennent bien conscience que ces questions d’otages sont extrêmement douloureuses, a insisté le président français. La France ne compte plus d’otages et elle ne doit plus compter d’otages. Ce qui suppose une grande vigilance, une grande protection de nos intérêts. Et je fais ici appel à toutes les entreprises, à toutes les administrations pour qu’il en soit ainsi. »
Tout faire pour éviter les enlèvements, car en payant des rançons, la France finance directement les groupes jihadistes. D’après une étude du New York Times, depuis 2008, l’état français a ainsi versé près de 60 millions de dollars.