L’ex-président français après être entendu par la police judiciaire a été mis en garde à vue hier, mardi 20 mars 2018. Accusé d’avoir reçu des financements illicites lors des présidentielles de 2007 de la part de Khadafi, alors président de la Libye, Nicolas Sarkozy doit répondre aux faits qu’il a toujours déniés.
Mardi 20 mars 2018, au petit matin, Nicolas Sarkozy a été reçu par la police judiciaire de Nanterre dans le cadre des enquêtes sur des possibles financements de ses campagnes présidentielles de 2007 par la Libye. Sa garde à vue pourrait durer 48 heures avant de passer devant des magistrats pour être mis en examen.
Cette affaire ne date pas d’aujourd’hui. L’ex-homme fort de l’Élysée a été interpellé à ce sujet à plusieurs reprises. Mais il n’a jamais reconnu les faits. Or, nul ne se doutait des relations amicales qui le liaient au guide libyen, Muammar Khadafi. Le plus louche dans l’affaire, c’est que cette collaboration s’est effectuée à une période où la Libye était accusée d’appuyer des groupes terroristes.
Par rapport à ce transfert d’argent, Ziad Takieddine avait confirmé l’envoi de 5 millions d’euros de la Libye vers Paris. L’argent a été reçu d’abord par Claude Guérant avant d’être transmis à Nicolas Sarkozy. Les carnets d’un ancien ministre libyen prouvent également ce transfert d’argent de la Libye vers Paris.
Nous savons aussi que le fils de Kadhafi, Seif al-Islam avait fait des révélations à ce sujet : « Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. » Il poursuivait en montrant toute sa déception par rapport à cette affaire, mais aussi en mentionnant détenir toutes les preuves sur ce transfert d’argent : « …il nous a déçus. Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. »
Par ailleurs, les réactions politiques de part et d’autre n’ont pas tardé à se faire dans la journée du mardi. Voici à cet effet ce que nous dit Édouard Philippe, Premier ministre français, à ce sujet : « Aucun commentaire à faire sur la procédure judiciaire, mais je dis ce que j’ai à dire sur l’homme. Tout le monde sait que j’ai appartenu à la même famille politique que Nicolas Sarkozy et ceux qui suivent la vie politique savent que j’ai parfois eu avec lui des relations difficiles. Elles ont toujours été respectueuses, toujours, et à chaque fois que j’ai eu des contacts avec lui depuis que j’ai été Premier ministre, ils ont toujours été empreints de respect mutuel. »
De son côté un de ses ex-ministres, Nadine Morano s’exprime sur cette garde à vue : « On verra si cette garde à vue était justifiée, quels éléments elle apportera. Encore une fois, moi, je regarde la réalité des faits. La réalité des faits, c’est que, bien souvent, il a été mis en cause, bien souvent, il en est sorti en étant totalement blanchi. J’appelle à beaucoup de prudences, les médias qui commencent à s’exciter »
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays-Mali