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France : Les opérations extérieures pèsent plus d’1 milliard d’euros

En 2014, la provision inscrite pour les Opérations extérieures (Opex) dans la loi de finances initiale était de 450 millions d’euros. Au final, leur surcoût aura été de 1,127 milliard d’euros quand bien même la France a mis fin à sa présence militaire au Kosovo et en Afghanistan.

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Serval au Mali puis Barkhane, à partir du mois d’août, avec un déploiement de forces étendu également à la Mauritanie, au Niger, au Tchad et au Burkina Faso, ont représenté 487 M€ de ce total ; l’intervention en Centrafrique dans le cadre de Sangaris étant de l’ordre de 250 M€.

À ces principaux théâtres africains, est venue s’ajouter au Moyen-Orient l’opération Chammal, la participation française à la coalition internationale contre Daech, tandis qu’au Liban se poursuivait la contribution régulière de la France à la Force intérimaire des Nations Unies, la Finul. En 2013, déjà, les surcoûts des Opex avaient été conséquents, alors qu’il avait fallu lancer dans l’urgence Serval et Sangaris afin d’éviter deux catastrophes au Mali et en Centrafrique, respectivement menacés par les jihadistes et la guerre civile. Les chiffres étaient alors les suivants : 1,25 milliard d’euros dépensés pour les Opex, dont 650 millions pour Serval et 27 millions pour Sangaris, ce qui représentait, pour l’exercice 2013, un dépassement de 570 M€ alors qu’avaient été provisionnés 630 millions d’euros dans la loi de finances initiale, (étant inclus les remboursements de pays tiers et des organismes internationaux pour 49 M€).

D’où viennent ces surcoûts ? Des dépenses par définition exceptionnelles qu’il faut engager pour les munitions consommées, les heures de vol des avions, des hélicoptères et des drones, de maintenance supplémentaire de ces aéronefs comme des véhicules engagés, les transports de personnels et de matériels sur place et les primes des militaires projetés à l’étranger.

S’ajoutent également les réalités plus ou moins difficiles du terrain.

Au Mali, par exemple, un moteur d’hélicoptère Puma – 150 000 € – doit être changé au bout de 200 heures au lieu de 2000 habituellement, à cause du sable. Les pales souffrent également et il faut spécialement les protéger, sachant qu’une pale de Tigre, le fleuron des hélicoptères de combat, coûte 100 000 € pièce. L’opération Barkhane, d’une manière générale, est d’ailleurs très abrasive pour l’ensemble des matériels engagés car la poussière s’infiltre partout, dans les moteurs et jusqu’au cœur des plus petits composants électroniques. Le bataillon logistique (BATLOG) de Gao, dans le nord du Mali, qui entretient 700 véhicules, dispose ainsi en permanence d’un stock de 420 000 rechanges pour une valeur de 20 millions d’euros.

Quelques chiffres donnent ensuite une idée de certaines dépenses journalières en Afrique comme au Moyen-Orient : l’heure de vol sur Mirage coûte environ 11 000 €, sur Rafale 15 000€ avec une consommation de carburant allant de 40 à 270 litres à la minute. Un missile AS 30, missile air-sol guidé laser, coûte 245 000€, une bombe lisse de 250 kg, 6 000 €, une bombe guidée laser du même poids, 19 000€. Et autant de dépenses qui impactent aussi les programmes d’investissement, notent les parlementaires. Sachant que ces Opex, en Afrique comme au Moyen-Orient sont aussi engagées au nom de la sécurité européenne, l’idée d’exclure ces dépenses liées aux engagements militaires des 3 % de déficit budgétaire imposés par l’UE a ses partisans (lire dans La Dépêche, l’interview du général Desportes ce lundi).

source : ladepeche

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