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Forum économique mondial de Davos: OXFAM pour une réduction des inégalités

Au moment où les somites internationaux de l’économie, de la politique, des sciences et de la société du monde entier se réunissent à Davos en Suisse pour le Forum économique mondial (WEF, World Economic Forum), le bureau de OXFAM à Bamako était, mercredi dernier, face à la presse, à son siège, à ACI 2000. Il s’agissait pour les responsables de l’ONG de partager avec les journalistes le contenu de son rapport 2018 sur les inégalités, intitulé « Partager la richesse avec celles et ceux qui la créent ».

La conférence était animée par le directeur pays OXFAM au Mali, M. Chals Wantewe, en présence de M. Fousséiny Diabaté, directeur programme et M. Yaya Touré, chargé de plaidoyer. Plusieurs responsables et collaborateurs étaient également au rendez-vous.
Dans l’étude menée par OXFAM dans 10 pays, plus de la moitié des répondants estiment qu’il est difficile, voire impossible pour les citoyens ordinaires de gagner plus d’argent même en s’enrichissant au travail.
Le directeur pays de OXFAM a déploré les inégalités grandissantes dans tous les pays du monde, à cause d’une politique de mauvaise répartition des richesses et non par un refus de travail pour ceux qui n’en disposent pas.
« Pour mettre un terme à la crise des inégalités, il est indispensable de construire l’économie autour des citoyens ordinaires, et non des riches et des puissants », a-t-il indiqué.
Selon yaya Touré qui a fait exposé du rapport, le nombre de milliardaires a connu l’année dernière sa plus forte hausse de l’histoire, avec un nouveau milliardaire tous les deux jours. Ce boom incroyable équivaut à sept fois le montant qui permettrait de mettre fin à la pauvreté extrême dans le monde, a-t-il poursuivi. Ainsi, 82 % des richesses créées dans le monde l’année dernière ont bénéficié aux 1 % les plus riches, alors que la situation n’a pas évolué pour les 50 % les plus pauvres.
Les travailleuses et travailleurs pauvres s’échinent sur des tâches dangereuses et mal rémunérées pour alimenter l’extrême richesse d’une minorité, a-t-il déploré.
Selon lui, les États doivent créer une société plus équitable en privilégiant la main-d’œuvre ordinaire et les petits producteurs et petites productrices de denrées alimentaires, et non les riches et les puissants, comme c’est malheureusement partout à travers le monde le cas actuellement. Le constat général, dit-il, est que les riches sont exonérés d’impôt, alors que les pauvres sont toujours imposés.
« Partout dans le monde, le travail mal rémunéré d’une multitude de personnes alimente l’extrême richesse d’une petite minorité. Notre économie est construite à la sueur de travailleuses et de travailleurs qui sont enfermés dans la pauvreté, alors que les profits de la croissance économique continuent de se concentrer au sommet », dénonce le rapport.
Les grandes entreprises et les grandes fortunes jouent un rôle déterminant dans ces disparités, car elles usent de leur pouvoir et de leur influence pour orienter les politiques publiques en faveur de leurs intérêts. Elles sont obsédées par la maximisation des dividendes pour leurs actionnaires, même si cela nécessite de réduire les salaires de leur personnel et d’éviter de payer leur juste part d’impôt.
Le boom des milliardaires
Sur un tout autre registre, le rapport indexe un accroissement fulgurant des milliardaires, au détriment des plus pauvres.
L’an dernier, le nombre de milliardaires a connu sa plus forte hausse de l’histoire, avec un nouveau milliardaire tous les deux jours, selon le document OXFAM. En douze mois seulement (de mars 2016 à mars 2017), leur richesse a augmenté de 762 milliards de dollars, soit sept fois le montant qui permettrait de mettre fin à la pauvreté extrême dans le monde. 82 % des richesses créées dans le monde ont bénéficié aux 1 % les plus riches de la population mondiale, alors que la situation n’a pas évolué pour les 50 % les plus pauvres.
Il n’est guère difficile aujourd’hui de trouver des responsables politiques et des chefs d’entreprise qui expriment leur inquiétude au sujet des inégalités. Mais ce sont les actes, et non les paroles, qui comptent, selon les responsables d’OXFAM. À moins de combler le fossé entre les riches et les pauvres, l’objectif d’éradiquer l’extrême pauvreté ne pourra pas être atteint, et près de 500 millions de personnes vivront toujours avec moins de 1,90 dollar par jour en 2030, prévient le rapport.
Ce rapport de OXFAM est un plaidoyer à l’endroit des décideurs et des organisations de la société civile en vue d’une mobilisation générale pour faire changer les choses. Il s’agit d’une réplique au Forum économique mondial (WEF, World Economic Forum) qui se tient, depuis le début de la semaine avec pas moins de 3000 sommités internationales de l’économie, de la politique, des sciences et de la société, le fleuron de Davos. La réunion annuelle du WEF porte « l’esprit de Davos » dans le monde entier, au terme de discussions autour de solutions envisageables et de réseautage dans une ambiance « village », le tout dans des infrastructures citadines sur un imposant décor de montagne.

Par Sidi DAO

 

Source: info-matin.

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