Le Directeur général de la protection civile, le colonel Seydou Doumbia, a animé, le mardi 18 septembre 2018, au siège de la protection civile (ACI 2000), une conférence de presse. Elle a porté sur les risques d’inondations à Bamako et dans plusieurs localités de l’intérieur du Mali, la côte d’alerte qui est de 3, 80 mètres, semblant largement dépassée. «Le risque d’inondation est réel et aucune localité du pays n’en est épargné», a prévenu le directeur général de la protection civile, colonel Seydou Doumbia. Il était entouré à l’occasion par de nombreux partenaires intervenant dans le domaine des sinistres.
L’illustration de cette inquiétude, indique le directeur général de la protection civile, la région du Nord qui sont moins arrosées habituellement que celles du Sud, semblent, cette année, enregistré les plus fortes précipitations. En août dernier, précise le colonel Seydou Doumbia, pas moins d’une dizaine de localités étaient sous les eaux de pluie. «Une centaine de millimètre a été recueillie à Goundam. Deux autres zones de la région de Diré et Tonka, ont connu des inondations. Des fortes précipitations ont aussi affecté la région de Gao, à travers la ville d’Ansongo qui a enregistré 115 millimètres. Les mêmes précipitations n’ont pas épargné la ville de Macina. Niono est aussi sous la menace d’inondation, comme plusieurs autres localités», a déclaré le colonel Seydou Doumbia.
Selon le directeur général de la protection civile, le colonel Seydou Doumbia, deux facteurs expliquent les récentes inondations. Ce sont, dit-il, les fortes pluies et la montée exceptionnelle des cours d’eau. Plusieurs citoyens selon le premier responsable de la protection civile ont été touchés. L’on note entre autres les habitants vivant au milieu du fleuve ou sur le lit des cours d’eau. Selon lui, une cinquantaine de familles, vivant sur un ilot, à Bamako, ont été récemment secourues grâce à l’intervention de la protection civile. En prélude à la saison de pluie, indique le DG colonel Seydou Doumbia, plusieurs activités préparatoires ont été menées par la protection civile afin de contrer les cas d’inondation à travers des messages de sensibilisation, la formation.
Des sinistrés, il y en a plusieurs enregistrés par les agents des catastrophes. « Du 24 mai au 17 septembre, il a été enregistré, dans le district de Bamako, 15.686 ménages sinistrés, 135.605 personnes menacées, 18322 populations à risques », a dit le colonel Seydou Doumbia.
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali