Penser l’État et la jeunesse. Quelle gouvernance des politiques de jeunesse dans les États d’Afrique francophone » est le thème du 1er colloque international organisé les 17 et 18 novembre par l’Association de la diaspora professionnelle, universitaire et scientifique malienne de France (APUMAF). Présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Me Mountaga Tall, l’ouverture des travaux eu lieu dans le nouveau bloc de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB) sur la colline de Badalabougou. Outre le chef de cabinet du ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, le Dr Mamadou Tembely, et le recteur de l’USJPB, le Pr Abdoulaye Diarra, étaient présents les doyens, les enseignants, les chercheurs des facultés des universités, des grandes écoles, des instituts de formation, le directeur national de la jeunesse, Drissa Guindo, le président de l’APUMAF, le Dr Tiefing Sissoko, des étudiants et stagiaires de l’APEJ.
« Les enjeux de l’éducation et de la formation dans la dynamique du développement, les contours des politiques nationales de la jeunesse, défis et gouvernance ; la gouvernante éducative dans les États d’Afrique francophone entre promesses et réalités ; les politiques d’enseignement supérieur et la problématique de l’accès à l’emploi des jeunes ; l’immigration des jeunes d’Afrique francophone: quels regards des partenaires au développement ; le parcours d’insertion professionnelle des jeunes issus de la diaspora : quelles politiques d’accueil » ont été les principaux thèmes développés par les enseignants et chercheurs durant ce colloque. Les principaux conférenciers étaient : Diola Bagayoko, (Université du Sud), Irène Bronzini, (UNESCO), Eloi Diarra (Université de Rouen), Mahamet Traoré (Conseil national de la jeunesse malienne de France), Nana Touré (Accord, ONG), Victtorio Morabito (Université Italie).
Dans son allocution, le président de l’APUMAF a rappelé que pendant la crise du Nord du Mali, 300.000 personnes avaient fui en abandonnant leurs vie, maison, travail, souvenir et patrie. Des images de ce conflit et des conséquences du terrorisme sont passées en boucle sur les écrans du monde entier. Relevant que la crise malienne et africaine s’était imposée à tous et n’aura échappé à personne, le Dr Tiefing Sissoko a précisé que ce 1er colloque international de l’Association de la diaspora professionnelle, universitaire et scientifique malienne de France a pour objectif d’interroger la thématique de la jeunesse au travers d’approches pluridisciplinaires : sociologie, anthropologie, sciences de l’éducation et autres domaines scientifiques.
La rencontre se penchera aussi sur le parcours de formation des jeunes, leur migration, leur insertion sociale et professionnelle et leur place dans la société. « Si nous jeunes sommes réunis à l’USJPB pour ce colloque international, c’est pour retrouver l’audace de l’espoir, redresser nos États, relever nos têtes, reprendre, arracher la justice et penser qu’il est possible de croire en des jours meilleurs, car le terrorisme tente de nous prendre ces valeurs », a indiqué le président de l’APUMAF.
Tiefing Sissoko a indiqué que le colloque international avait une double finalité. La première est la constitution d’un réseau de chercheurs africains. La seconde vise l’analyse par les pouvoirs politiques des différents enjeux de formation, de migration et d’insertion sociale et professionnelle des jeunes de l’Afrique francophone.
Le premier responsable de l’association a lancé 4 messages aux autorités compétentes. Le premier concerne la nécessité de mobiliser des ressources pour l’insertion professionnelle des diplômés universitaires. Le deuxième message préconise un soutien accru à la production intellectuelle. Le troisième souligne le travail nécessaire à faire autour des actions visant à améliorer les conditions d’accueil des intellectuels maliens qui prennent le chemin du retour. Le quatrième message suggère de multiplier les espaces d’échange, de dialogue dynamiques sur les questions de développement social, économique et technologie.
Le recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako a situé ce colloque international de l’APUMAF dans le cadre de la convention de partenariat signée entre l’USJPB et l’Association en novembre dernier. La session cadre avec le plan stratégique de développement de l’USJPB et son ouverture au monde extérieur, a confirmé le Pr Abdoulaye Diarra.
« La jeunesse est au centre de tout. Elle est le devenir de toute nation. La formation de la jeunesse est l’une des missions de mon département », a souligné le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Me Mountaga Tall.
S. Y. WAGUE
source : Essor