Étaient présents à cette conférence de presse le conseiller technique du ministre de la Santé et du Développement social, le représentant du gouverneur de Sikasso et les partenaires techniques et financiers.
L’objectif de cette conférence de presse était non seulement de dresser le bilan des progrès réalisés en santé de la reproduction de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, des adolescents durant les 10 ans d’intervention, mais aussi de maintenir la mobilisation et l’engagement des parties prenantes pour assurer la continuité des soins de qualité dans un contexte de Covid-19.
En effet, le Fonds français Muskoka (FFM), depuis sa création, traduit son engagement pour l’amélioration de la santé et du bien-être des femmes, des nouveau-nés, des enfants, des adolescents par le renforcement des systèmes de santé dans neuf pays de l’Afrique à savoir : le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Au Mali, le Fonds intervient depuis 5 ans dans trois grands districts sanitaires de Sikasso.
Selon les indicateurs réalisés par le SNIS en 2016, la couverture sanitaire dans un rayon de 5 km dans la région de Sikasso était à 52,55%, le taux de la malnutrition chronique était à 31%, le nombre de décès maternels à 96 sur 430 pour tout le Mali et le nombre de décès des nouveau-nés avant le 7e jour était à 239 sur 824 pour tout le Mali.
C’est dû à ces indicateurs trop élevés que la région de Sikasso a été choisie pour mener les activités du Fonds Français Muskoka.
A en croire les initiateurs du projet, le Fonds intervient dans quatre domaines : la santé maternelle, néonatale et infantile, la santé sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents, la planification familiale et la nutrition.
En 10 ans, le Fonds français Muskoka a mis en œuvre beaucoup d’actions en collaboration avec l’OMS, l’ONU Femmes, l’Unfpa et l’Unicef. Ces actions sont, entre autres : le coaching des prestataires de 411 structures sont 180 Cscom, 231 maternité rurales et 3 CSRéf, dotation en moto-ambulances de 4 Cscom pour la référence-évaluation, offre des services de la santé sexuelle et reproductive à 550 femmes en âge de procurer au niveau des sites des personnes déplacées internes à Bamako, mise en place d’un espace sûr, formation de 300 prestataires et agents de santé communautaire sur l’acétate de désoxyméthyl progestérone en sous cutané, donation de 2 Ureni et 86 Urinas des 2 districts de Sikasso et Bougouni en kits de stimulation psycho cognitive (jouets locaux) pour la stimulation des enfants ayant des malnutritions sévères.
« L’objectif du FFM est de contribuer d’une façon complémentaire et synergique à la réduction de la mortalité et la morbidité maternelle, néonatale et infanto-juvénile dans les pays cibles, grâce à la mise en œuvre d’un groupe d’interventions de santé à haut impact, dans le cadre de la continuité des soins », a laissé entendre Tessougué Fatoumata Cissé, chef de file des partenaires techniques et financiers du projet.
Notons que de 2011 à 2021, plus de 144 millions d’euros ont été alloués aux agences dans le cadre du Fonds français Muskoka. Et au Mali, de 2011 à 2021, plus de 14 millions d’euros ont été alloués aux agences, soit 1 milliard de FCFA par an dans le cadre du FFM.
Aussi, en juin 2021, lors du Forum génération égalité, le gouvernement français s’est de nouveau engagé officiellement jusqu’en fin 2026 à hauteur de 10 millions d’euros par an en faveur des pays cibles.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Source : LE PAYS