Ce rapport du Bureau du Vérificateur Général a relevé des irrégularités administratives et des dysfonctionnements dans la gestion du fonds Covid-19
Ces irrégularités et dysfonctionnements ont fait l’objet de transmission et de dénonciation par le Vérificateur général au Président de la Cour suprême et aux Procureurs de la République près les tribunaux de grande instance de la Commune III du district de Bamako, de Mopti et de Kayes, chargés du Pôle économique et financier
Ces irrégularités financières, portent sur : des marchés d’acquisition de masques par la CCIM sans contrat à hauteur de 9 462 500 000 FCFA ; droits d’enregistrement et redevance de régulation non exigés par la CCIM pour 378 087 500 FCFA ; du montant non déposé dans les banques par le Directeur général du Fonds de garantie du Secteur privé à hauteur de 6 500 000 000 FCFA ; du montant non transféré par le Coordinateur du Projet Jigisemejiri estimé à 30 097 471 525 FCFA ; des dépenses indues effectuées par le Coordinateur du Projet Jigisemejiri pour 25 200 000 FCFA ; des dépenses indues effectuées par le Régisseur de la caisse d’avance du ministère des Maliens de l’extérieur à hauteur de 436 679 741 FCFA ;
A celles-ci s’ajoutent la dépense indue au profit d’un opérateur économique ordonné par l’ex ministre de l’Économie et des Finances et son homologue de l’Industrie et du Commerce pour un montant de 2 085 600 000 FCFA des dépenses irrégulières du Régisseur d’avances du ministère de la Sécurité et de la Protection civile pour un montant de 55 090 078 FCFA ; des surplus de facturation payé à l’EDM sur la gratuité de consommation à hauteur de 760 177 650 FCFA ; des dépenses non justifiées par le Directeur administratif et financier et le Régisseur spécial d’avances de la Primature à hauteur de 202 802 875 FCFA ; de la minoration de droits d’enregistrement et de redevances de régulation par les agents des impôts sur des contrats conclus par l’OPAM pour un montant de 27 381 557 FCFA ; au paiement de contrats non enregistrés par le PDG de l’OPAM occasionnant une perte de recettes pour l’Etat de 20 727 000 FCFA
D’autres irrégularités non moins importantes sont aussi à signaler, à savoir : les dépenses indues effectuées par le Directeur général de l’INSP à hauteur de 144 630 000 FCFA ; les dépenses indues effectuées par les Médecins chef des CSRéf des Communes I, II, III, IV, V et VI du District de Bamako et leurs comptables pour un montant de 29 400 000 FCFA ; les dépenses indues effectuées par Directeur général de l’hôpital du Mali à hauteur de 53 411 000 FCFA ; les dépenses indues effectuées par le Directeur général du CHU du Point G pour 24 320 800 FCFA ; les dépenses indues effectuées par le Directeur général du CHU Gabriel TOURE pour 100 551 667 FCFA ; les dépenses indues effectuées par le Directeur général du Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose pour un montant de 3 900 000 FCFA ; les dépenses indues effectuées par le Directeur régional de la santé de Kayes pour 4 810 000 FCFA ; l’utilisations irrégulières de pièces comptables pour justifier des dépenses de carburant et de gardiennage par le Directeur général de l’Hôpital de Kayes à hauteur de 18 985 680 FCFA ; les dépenses indues effectuées par le Directeur de l’Hôpital de Kayes pour un montant de 21 156 000 FCFA ; les dépenses indues effectuées par le Médecin-Chef du CSRéf de Kayes et son comptable pour un montant de 1 080 000 FCFA ; les dépenses indues effectuées par le Médecin-Chef et son Comptable du Centre de CSRéf de Kita pour un montant de 871 000 FCFA ; les dépenses indues effectuées par la Directrice régionale de la Santé de Koulikoro pour 15 484 003 FCFA ; les dépenses indues effectuées par le Médecin-Chef du CSRéf de Banamba pour 1 660 000 FCFA etc.
Comme les rapports précédents, le BVG a fait des recommandations pour la bonne gestion des ressources issues du contribuable malien.
Diakalia M Dembélé
Source: 22 Septembre