Secrétaire général d’un département ministériel, ça doit être un boulot à temps plein. Qui plus est s’il s’agit du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Visiblement nous n’avons pas la même notion d’un emploi chargé pour un secrétaire général. L’actuel secrétaire général et celle à qui il a succédé, qui a fait valoir ses droits à la retraite ont visiblement une telle qualité d’organisation qu’ils peuvent s’occuper et de l’administration du département et de leurs recherches pour lesquelles ils ont encaissé plusieurs millions. Au sein du département sont logés les Fonds Compétitifs pour la Recherche et l’Innovation Technologique. En 2020, le comité de pilotage de ces Fonds a examiné le rapport d’évaluation de la commission scientifique relatifs à l’évaluation des projets soumis en 2018 (au ministère où les deux étaient conseillers techniques, ils n’étaient pas trop loin du suivi des Fonds compétitifs). Alléluia, à la proclamation des résultats, l’ancienne Ségal se fait octroyer près de 100 millions pour son projet (99,5 millions). Elle était à la porte de la retraite alors que son projet (Amélioration de la productivité de fourrages dans les zones de Dily et de Nara) devait durer 3 ans.
Il faut croire qu’au sein dudit ministère, on aime bien le jeu des chaises musicales. L’ancienne Ségal partie à la retraite, on fait nommer Ségal son collègue conseiller technique. Autant dire que les intérêts des uns et des autres sont bien sauvegardés. Lui aussi a pu se taper un peu moins près de 93 millions (92,9 millions exactement) pour son projet portant sur la Mécanisation de la chaîne de valeur du fonio pour une durée de 4 ans. Et la question de départ revient là, un secrétaire général d’un département ministériel dispose-t-il de temps pour faire autre chose notamment de la recherche ? Ne parlons même pas de tous les aspects pouvant être liés à un conflit d’intérêt.
Source : La Nouvelle République