Le ministre du Travail, de la Fonction publique, chargé des Relations avec les institutions, Mamadou Namory Traoré, a rencontré la semaine dernière les acteurs du développement social, la Fédération malienne des personnes handicapées, l’Association des jeunes diplômés sans emploi, etc. Objectif : échanger sur la problématique de recrutement des personnes handicapées dans la fonction publique.
Cet échange a été l’occasion, pour le ministre Traoré, d’expliquer à ses interlocuteurs le changement intervenu dans le recrutement des personnes handicapées dans la fonction publique. Il a d’abord rappelé qu’auparavant, ce recrutement était fait sur la base d’une liste établie par les associations des personnes handicapées et remise au département pour être validée.
Mais cette façon de recruter, a-t-il signifié, a révélé des failles dans la mesure où des personnes physiques bien portantes se faisaient recruter par ce biais. La nouvelle donne consiste, a expliqué le ministre, pour les personnes handicapées diplômées de se présenter d’abord au concours de la fonction et de bénéficier ensuite des mesures discriminatoires positives comme le prévoit d’ailleurs l’article 18 du statut général des fonctionnaires.
M. Traoré a indiqué que dans les jours à venir ses services rattachés prendront attache avec tous les acteurs concernés afin de résoudre cette équation.
Le président de l’Association des personnes handicapées, Adama Diakité, a plaidé pour que le département fasse en sorte que les diplômés handicapés puissent accéder de façon massive à la fonction publique. Il a demandé au ministre d’augmenter l’âge limite fixé (35 ans) pour les personnes handicapées, car ils prennent assez de temps avant de terminer avec leurs études, ce qui joue beaucoup sur l’âge.
A noter que le dernier concours de la fonction publique a souri à 13 diplômés handicapés.
Ben Dao