Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Focus : Oiseau de malheur

Le ciel nous tombe sur la tête. Et pour cause, l’acquisition d’un oiseau de malheur par le président Ibrahim Boubacar Keïta. Cet oiseau n’est autre que le Boeing 737, une véritable forteresse volante comparable à Air Force One du président américain, un Boeing 747, que le président IBK a acheté entre 17 et 20 milliards de FCFA pour son confort personnel, ignorant superbement l’ancien avion présidentiel.

 nouveau avion presidentiel malien president ibrahim boubacar keita ibk

En effet, en l’espace d’une semaine, le FMI et la Banque mondiale ont pris des sanctions contre le Mali. Ces deux bailleurs viennent respectivement de suspendre l’octroi d’un prêt d’un montant de 46 millions de dollars (pour le FMI) et le blocage du versement de 63 millions de dollars (pour la Banque mondiale).

« Nous avons appris cet achat après coup, en lisant la presse », s’est plaint le représentant du FMI au Mali, Anton Op de Beke. Son institution finance au Mali un programme de facilité de crédit, représentant 20 milliards de francs CFA (environ 30 millions d’euros), sur trois ans. Lancé en décembre dernier avec un premier décaissement de 4,4 milliards de francs CFA (plus de 6 millions d’euros), ce programme prévoit des missions de contrôle régulières, pour que le FMI puisse s’assurer que les engagements pris par Bamako sont respectés. Notamment en terme de bonne gouvernance.

Ainsi, la première évaluation a eu lieu en mars dernier. Aucune information n’avait alors été donnée sur l’achat du nouvel avion présidentiel. Le prochain décaissement du FMI était initialement prévu pour ce mois de juin. Mais, le FMI a convoqué le gouvernement malien à Washington pour lui poser des questions sur l’achat de cet avion, sur les procédures qui ont été suivies ; mais aussi sur un contrat d’armement passé avec le ministère de la Défense. Un contrat qui s’élève à 108 milliards de francs CFA (plus de150 millions d’euros). Envoyé par IBK pour défendre ces différents dossiers, la ministre des finances échoue lamentablement. Le FMI décale son décaissement jusqu’en décembre 2014. La Banque mondiale aussi ferme son robinet. Tous attendent d’y voir clair.

D’autres partenaires et organismes pourraient leur emboiter le pas. C’est dire que le Mali se retrouve dans le viseur de la communauté internationale à cause de la mauvaise gouvernance, érigée en système depuis l’arrivée au pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta. Un système qui est entrain de mettre le Mali à genoux.

L’ire des bailleurs s’explique également par d’autres scandales qui ébranlent la République. Que dire par ailleurs de ce contrat de protection du président IBK signé avec une société française par l’intermédiaire d’un certain Michel Tomi. Toutes ces affaires sentent une forte dose de malversations financières impliquant des acteurs à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

En somme, la République du Mali n’a désormais rien à envier à une République bananière. Ce qui nous vaut actuellement les sanctions du FMI et de la Banque mondiale.

Mais, les princes qui gouvernent à Bamako tentent vainement de cacher la réalité, en optant pour le mensonge, la duperie et le mépris à l’adresse des Maliens qui ne savent plus à quel Saint se vouer. Eux qui espéraient le changement avec Ibrahim Boubacar Kéïta…

C.H. Sylla

SOURCE: L’Aube
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance