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Focus : Courage, fuyons !

Le transfert du QG du G5 Sahel à Bamako va nourrir encore de longues semaines l’incompréhension chez nos compatriotes et de nombreux observateurs de la situation sécuritaire régionale. Cette force, voulue par la France, pour permettre l’allègement progressif du dispositif Barkhane ne fait plus rêver personne sur sa capacité de réponse.


Les premiers doutes sont apparus avec le refus des États-Unis de contribuer à son financement et plus grave encore fut l’opposition américaine à un mandat explicite de l’ONU au G5 qui lui aurait ouvert les portes d’une mobilisation de ressources plus conséquente. Depuis le périmètre de financement s’est réduit à la contribution de la France et de l’Union européenne, renforcée par quelques subsides arabes et l’apport hautement symbolique du Rwanda pour 1 million de dollars.

Il manque à la caisse plus de 400 millions de dollars pour créer une force réellement opérationnelle appelée à se projeter sur un terrain compliqué équivalent à 10 fois le territoire de la France métropolitaine.

L’attaque contre le QG à Sevaré est encore venue doucher l’enthousiasme de ceux qui voulaient y croire. La solution des chefs d’État a été de changer la tête du Commandement. Depuis, l’opinion était à l’écoute des premières décisions du général Mauritanien qui a pris la succession de notre compatriote Didier Dacko. Quelle terrible désillusion que ce repli du G5 à Bamako ! Il en faudra plus que les arguties du genre “positionner le commandement dans une zone où les communications sont plus aisées” pour faire avaler cette pilule qui a un fort goût de lâcheté.

Le choix de Sevaré était un message de détermination à empoigner la menace au plus près de sa réalité. L’affront fait par les djihadistes à la force sahélienne était une raison supplémentaire de rester en place et sur place. En s’installant à Bamako, le commandement du G5, dans sa peur de l’ennemi, expose un peu plus la capitale malienne sans raison, ni militaire, ni stratégique. A ce train, le G5 va finir par perdre une guerre qu’il n’a encore pas engagée. Avec comme devise : “Courage, fuyons ” !

 C H Sylla

Source: L’ Aube

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