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FMI-Mali : les pendules de nouveau à l’heure

Après deux semaines chrono, la mission d’évaluation du FMI a pris fin ce jeudi 25 septembre.Échanges avec les autorités et les acteurs de la vie publique ont émaillé ce séjour jugé satisfaisant.

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Les Experts du Fonds Monétaire International ont bouclé leur mission d’évaluation au Mali. Cette visite a permis de se pencher spécifiquement sur les cas l’achat de l’avion présidentiel et du contrat d’équipement de l’Armée qui ont, à en croire l’Institution internationale, manqué de transparence. Leur gestion par l’Etat malien a en tout cas eu pour conséquence la suspension par l’institution financière du versement de ses crédits au Mali.

Pendant le séjour de la mission, elle s’est penchée sur l’analyse des conclusions du Bureau du Vérificateur Général et de la Cour Suprême, qui avaient été chargés de mener des audits. Concernant le contrat de fournitures militaires, les conclusions de l’audit ont révélé que l’intermédiaire, Guo-Star, n’avait pas de raison d’être utilisé sinon pour opérer des fraudes qui ont conduit à une surfacturation de 29 milliards, et à des transactions illégales effectuées par l’Etat malien. En conséquence, l’annulation de certains marchés et le non-paiement des montants surfacturés sont des exigences que le FMI pose à l’Etat malien. « Il y avait la dérogation au niveau de l’article 8 des marchés publics qui parlait, en fait, de secrets défense et de besoins essentiels pour l’Etat. Il y a eu une utilisation extensive de ce concept-là. », a avoué à RFI Madame Bouaré Fily Sissoko, la ministre malienne de l’économie, non sans assurer que ceux qui se sont rendus coupables de tels actes seront sanctionnés.

Les contentieux ont été vidés
Il y a également eu des rapports d’audit concernant l’achat de l’avion présidentiel. On se souvient du tollé général que cette affaire a provoqué dans l’opinion nationale. Les mises au point multiples du Premier ministre Moussa Mara n’y ont rien fait. Des critiques avaient plu en provenance de Washington, où se trouve le siège du FMI, pour dénoncer l’achat de ce jet présidentiel. Interrogé par l’hebdomadaire « Jeune Afrique », Christian Josz, expert en charge de l’évaluation des performances économiques, qui conduisait également la délégation, a confié que « les chiffres sont légèrement différents mais très proches du montant de 20 milliards de F CFA déclaré par l’État. Selon les intermédiaires spécialisés cités par le Bureau du Vérificateur Général, le prix d’un avion de cette nature varie de 30 et 40 millions de dollars. Le prix que l’État malien a payé est proche du montant supérieur de cette fourchette. »

C’est donc dire que la gestion de ces affaires a été émaillée d’erreurs et de fraudes qui, pour l’Institution, méritaient d’être soulignées pour régler un souci de transparence. Le gouvernement a décidé de prendre des mesures qui consisteront à informer l’opinion publique nationale, et à sanctionner les agents de l’État qui ont violé la loi, a déclaré M. Josz. La délégation du FMI a rencontré le Premier ministre Moussa Mara à qui elle a livré les conclusions de sa mission. Tout un travail d’investigations qui aura été un succès pour le chef de la délégation, car ayant permis de vider le contentieux entre les deux parties. De quoi rassurer sur le dégel des relations entre le gouvernement malien et son partenaire incontournable de Bretton Woods.

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