Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Flambée des prix pendant le mois de Ramadan, les acteurs s’expriment.

Selon les consommateurs et commerçants détaillants interviewés, la source du problème de la flambée des prix pendant le mois béni de Ramadan se situe au niveau de la source d’approvisionnement des produits, de l’augmentation de la consommation et du manque de suivi rigoureux de la part de l’autorité compétente. Alpha DIAKITE, commerçant détaillant au marché de Kalaban Coura ACI, propose « une Concertation Nationale Inclusive sur la fixation des prix avec les vrais acteurs du secteur et la mise en place d’une cellule de contrôle de prix qui travaillera sans complaisance ni considération d’affinité pour stabiliser les prix avant, pendant et après Ramadan. »

La flambée des prix des denrées de première nécessité pendant le mois de Ramadan est presque devenue une coutume au Mali. Et pourtant, le Ministre en charge de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements, Arouna NIANG, a affirmé que l’Etat, dans son intervention du 22 avril 2021 face au CNT, a consenti des efforts pour stabiliser les denrées de première nécessité à l’exception de la viande et de l’huile
Selon plusieurs de nos sources, le problème serait au niveau de l’approvisionnement où les prix sont fixés en fonction du client et de la période. « Les prix diffèrent dans l’approvisionnement. Ils sont fixés par les grossistes en fonction du client. Celui qui achète par exemple 2 sacs a un prix plus élevé que celui qui achète 10 sacs. Comment voulez-vous que ces deux détaillants vendent au même prix aux consommateurs ? », a déclaré Alpha DIAKITE, commerçant détaillant.

Fatoumata Karembéta, une ménagère, affirme que « tout a augmenté pendant ce mois de Ramadan : l’huile, la viande, le gingembre, le poisson. » Et d’ajouter : « Je pense que tout cela est dû aux prix à l’approvisionnement. Si le détaillant paye cher les marchandises, il est obligé d’augmenter le prix pour s’en sortir », a-t-elle ajouté. Aux dires de Michelle Kamaté et Abdoulaye Diarra, tous bouchers au marché de Garantibougou, l’augmentation du prix de la viande s’explique non seulement par l’augmentation de la consommation qui provoque la rareté et donc l’augmentation du prix, mais aussi et surtout par l’insécurité au centre ; les attaques des commerçants par des bandits armés ; l’arrêt de l’exonération sur la viande par le gouvernement ; l’exportation massive des bétails au Sénégal et à d’autres pays environnants. Pour eux, les commerçants sénégalais proposent de meilleurs prix aux éleveurs par tête que les bouchers ne peuvent se le permettre. Cela crée une concurrence et pousse certains éleveurs à la spéculation des prix.

Par contre, pour Célestine Ouattara, Secrétaire-Comptable, les commerçants font exprès de créer la rareté des produits pour ensuite les revendre aux meilleurs prix. Le but est d’augmenter leurs marges de bénéfices.

Pour sortir de cette situation intempestive que nous connaissons chaque année, Alpha DIAKITE, commerçant détaillant, propose « une Concertation Nationale Inclusive sur la fixation des prix avec les vrais acteurs du secteur et la mise en place d’une cellule de contrôle de prix qui travaillera sans complaisance ni considération d’affinité pour stabiliser les prix avant, pendant et après Ramadan ». Selon, Célestine Ouattara, il faut l’implication active de la population pour stabiliser les prix même après le Ramadan. On ne doit pas tout laisser aux mains du gouvernement.

Michelle Kamaté estime que pour stabiliser le prix de la viande, le gouvernement doit veiller à l’exportation des bœufs. Il ne faudrait pas que les exportations créent la rareté ici. Enfin pour lui, Il faut aussi veiller aux prix de l’aliment bétail qui peut aussi être à la source de la flambée du prix de la viande.

ALY COULIBALY, STAGIAIRE

Source:Le Républicain
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance