A la cérémonie d’ouverture, la diva Oumou Sangaré, a expliqué que le Fiwa est un festival ayant pour but de mettre en exergue le savoir-faire culturel du Wassulu. Elle a dressé un bilan mérité des quatre précédentes éditions qui ont été une réussite satisfaisante, tout en insistant sur les objectifs principaux du Fiwa qui est de faire la promotion du Wassulu. « Notre objectif est de servir de torche pour éclairer notre terroir, le Wassulu qui a marqué l’histoire du Mali dans tous les secteurs : économiques, sociales, culturels », a-t-elle insisté. Et d’ajouter : « nous voulons impliquer tous les fils du terroir dans son développement. Peu importe où nous évoluons ou ce que nous faisons, nous sommes d’ici, le Wassulu, et nous devons être des ambassadeurs de cette localité qui a aujourd’hui besoin de l’appui de tous ses fils et filles ».
La culture, socle de la refondation du Mali
Elle a par ailleurs précisé que cet événement offre une visibilité large sur les femmes du Wassulu et leurs implications dans le développement économique.
Le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo a salué l’initiative d’organiser le Fiwa à Yanfolila qui, selon lui, participe à la promotion de la culture et au développement économique. Il a promis l’accompagnement des plus hautes autorités à promouvoir le Fiwa qui, affirme-t-il, est « certes jeunes, mais porte le nom du Mali tout entier à l’international ». Nous serons toujours là pour soutenir de telles initiatives qui concourent à la promotion de notre pays. Nous sommes convaincus que la culture doit être le socle de la refondation du Mali, a ajouté le ministre Dolo.
De leurs côtés, le parrain Daouda Diakité, promoteur de l’université Technolab-Ista, et la marraine Mme Fatouma M’Barka Mint Hamoudy, présidente de Asfia, ont salué le courage de l’artiste Oumou Sangaré dans l’organisation du Fiwa. « Ce n’était pas facile surtout avec le contexte actuel marqué par la Covid-19 et la situation socio-économique du pays. Mais nous serons toujours là pour aider notre sœur, mais surtout pour soutenir toutes initiatives visant à promouvoir notre terroir », a ajouté le parrain Daouda Diakité.
Durant trois jours, les nuits ont été marquées par des concerts géants avec des artistes de renommée internationale dont la diva Oumou Sangaré elle-même, Safi Diabaté, Doussou Diallo, Palmer et Biguini, Mohamed Diaby, Malakaye, Djoss Saramani, le rappeur King KG, etc. Beaucoup d’artistes locaux sont également montés sur scène.
Yanfolila, faut-il le rappeler, est une entité historique, composée de 12 communes et plus de 360 villages. Le Wassulu est à cheval entre le Mali, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Au fil des années, cette région s’est érigée au rang de leader dans le monde culturel malien et continental. Elle s’est fait distinguer par son savoir-faire dans le répertoire musical malien et africain à travers les grandes voix comme Salimata Sidibé, Toumani Koné, Coumba Sidibé, Ramata Diakité, Tata Diakité, Yoro Diallo, Mamou Sidibé, Diagawara Saly, Oumou Sangaré, Kany Sidibé, etc.
A K. K.
(Depuis la Fiwa à Wassulu)
FIWA 2022 :
Mme Fatouma Mbarka Mint Hamoudy soutient les femmes du Wassulu
La marraine de la 5e édition du Festival international du Wassulu, Mme Fatouma Mbarka Mint Hamoudy, présidente de l’Association solidarité femmes d’ici et d’ailleurs (Asfia) a offert un château d’eau moderne à Oumou Sangaré au profit des femmes de Yanfolila.
« Notre association restera ici auprès des femmes de Yanfolila. Nous sommes ouverts à toutes les propositions pour soutenir les femmes du Wassulu à développer des activités génératrices de revenus. Nous sommes convaincus qu’à travers les efforts des uns et des autres, il y aura un développement pérenne. Ce n’est qu’à travers l’autonomisation des femmes qu’il y aura un véritable développement car la femme est au début et à la fin de tout processus de développement. L’engagement de Oumou Sangaré pour son terroir témoigne de cela. Nous serons donc là pour elles », a expliqué le mécène.
Le représentant du maire de Yanfolila, Modibo Sidibé, a salué cette initiative tout en invitant la coordination locale de la Cafo de tout mettre en œuvre pour proposer des projets à Mme Fatouma M’Barka Mint Hamoudy dans le plus bref délai. « Nous sommes disponibles à accompagner toutes les personnes de bonne volonté désirant soutenir les braves femmes de Yanfolila », a promis le maire.
A K. K.
Exposition au FIWA 2022 :
Mon Lait local en vedette
Pour la deuxième fois consécutive, Mon Lait Local, projet soutenu par Oxfam, a ravi la vedette au Festival international du Wassulu. Présentes avec différents produits dérivés du lait, les femmes bénéficiaires du projet ont fait la promotion du lait local malien produit et mis en valeur par des locaux.
Avez-vous déjà vu une brochette en lait ? C’est un produit dérivé du lait naturel qui a été beaucoup consommé durant la 5e édition du Festival international du Wassulu. Riche en vitamines, ces brochettes de lait sont en effet des fromages à base de lait de vache ou Gasiiré. Selon Mme Diop Fatoumata Thiam dit Dicko Thiam, membre de Translait, pour produire ces brochettes, il faut bouillir le lait de vache pendant quelques minutes, ajouter les tiges de Toufaya en fonction de la quantité du lait bouilli, laisser bouillir pendant au minimum 30 minutes, tamiser le liquide pour recueillir le produit compact et introduire le produit compact dans une marmite d’eau chaude en y ajoutant quelques pincées de sel. « Après cela, il faut tamiser le produit compact afin d’avoir le Gasiiré et découper le Gasiiré en petits morceaux, les frire et présenter sous forme de brochettes », ajoute Mme Diop.
Ces brochettes ne sont pas les seuls produits dérivés du lait promus au Fiwa 2022. Il y a aussi du lait frais, d’autres types de fromages, du wagaché (spécialité béninoise), les bonbons, du yaourt et même de l’huile très riche en vitamines pour l’organisme humain.
Membre de Translait, qui regroupe plus de 90 femmes, Mme Diop explique que le projet Mon Lait Local a débuté il y a trois ans. L’objectif de ce projet, soutenu par Oxfam, est de produire du bon lait à un prix abordable pour toutes les bourses. Il s’agit surtout de promouvoir le lait local dans au moins sept pays de la sous-région dont le Burkina, le Bénin, le Tchad, le Sénégal, le Niger, le Mali et la Côte d’Ivoire en impliquant les chefs d’Etat dans le combat et à travers une offensive lait avec les acteurs principaux du secteur.
« Nous devons promouvoir nos produits locaux comme le lait qui est très riche en vitamines. Nous devons éviter le lait importé en poudre qui n’est pas aussi riche que notre lait », affirme Dicko Thiam. Et de préciser : « aujourd’hui le lait est produit en quantité et en qualité. Il est aussi disponible partout à travers notre pays et à un prix très abordable grâce notamment à des organisations comme Oxfam qui organisent les producteurs de lait ».
A .K. K.
(depuis Wassulu)
Source: Mali Tribune