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Finance islamique au Mali Elargir les bases de l’inclusion financière et de la lutte contre la pauvreté

Dans le but de contribuer à l’inclusion financière des populations, à la stabilité du système financier et à la résilience des structures financières, une quarantaine d’acteurs institutionnels, ceux des institutions financières et représentants des consommateurs sont en conclave, depuis hier, à Bamako, pour trois jours.

 

Il s’agit, par cet atelier national d’information et de diffusion sur la pratique de la finance islamique, d’échanger et d’informer sur les concepts, les principes, les principaux produits et services ainsi que les enjeux et défis liés à la finance islamique. Organisé par le ministère de la Promotion de l’Investissement privé des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entrepreneuriat National, l’atelier vise à faciliter l’adoption en conseil des ministres du projet de la communication écrite du programme de microfinance islamique en cours d’élaboration au sein dudit département.

En effet, dans plusieurs pays, particulièrement ceux en voie de développement, la promotion de l’inclusion financière a été inscrite parmi les priorités des actions de développement et de lutte contre la pauvreté. C’est dans cette optique que les gouvernements ont décidé de mettre en place un environnement propice à l’élargissement de l’accès des populations aux services financiers.

Et le Mali est resté dans cette mouvance avec l’adoption, en 2016, de la politique nationale de développement de la microfinance et son plan d’action dont un des objectif est de favoriser un accès large et diversifié aux services financiers et de protéger les clients. La BCEAO a notamment entrepris des démarches pour apporter des amendements à la loi cadre portant reglémentation des systèmes financiers décentralisés pour permettre à ses structures de réaliser des opérations de finance islamique à titre principal ou de manière exclusive.

La finance islamique, quant à elle, a connu une croissance considérable au cours des dernières années. Les expériences en Afrique se multiplient, car elle constitue une alternative au financement classique. L’un des enjeux majeurs pour les Etats africains est la possibilité de recourir aux fonds importants régis par ses principes.

Il ressort  que, lors du 5e forum de la finance islamique, tenu en 2018, les ressources disponibles au niveau de la finance islamique ont été estimées  entre 800 et 4000 milliards de dollars. Il apparait donc clairement que la finance islamique est devenue une véritable industrie qui chercherait à rapprocher les investisseurs des pays du golfe et les nouvelles opportunités d’investissements conformes à la loi islamique.

Pour la ministre de la Promotion de l’Investissement privé des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entrepreneuriat National, Safia Boly, la microfinance demeure encore, de nos jours, un outil privilégié dans l’atteinte des objectifs de réduction de la pauvreté et de création d’emplois. Elle est, dit- elle,  «une composante essentielle du secteur financier, et constitue un axe stratégique majeur dans les politiques publiques».

C’est pourquoi,  l’information des populations, la formation des acteurs opérationnels et l’implication des décideurs s’avèrent utiles pour mieux saisir les opportunités d’affaires et d’investissement en finance islamique.

Ainsi, la ministre reste convaincue que les opportunités qu’offre la finance islamique sont multiples et variées.  A cet effet, elle rassure que «la finance islamique contribue non seulement à l’inclusion financière des populations, à la stabilité du système financier mais aussi et surtout à la résilience des structures financières».

F. Mah Thiam KONE

Source: l’Indépendant

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