Tôt ce samedi matin, de hommes armés, venus à motos, ont pris d’assaut le camp militaire situé à l’entrée de la ville de Nara vers l’ouest.
Selon des sources introduites, les assaillants sont venus de la frontière mauritanienne, d’où est partie leur opération.
C’est aux cris de « lahilaha hilala, Allah Akhbar » que les bandits armés enturbannés et habillés en boubous ont attaqué Nara.
« Ils sont venus peu avant six heures(GMT) sur plusieurs motos et ils se sont mis à tirer sur le camp militaire. C’est ainsi que les forces armées régulières ont été obligées de se défendre, et à l’heure où je vous parle, les combats sont en cours car les assaillants tiennent vaille que vaille à prendre le camp », a détaillé un élu local de la circonscription de Nara, joint par bamada.net.
A l’heure où nous mettons l’information en ligne, des habitants de Nara joints par téléphone, ont indiqué qu’il n’y a plus de tirs. Et que les assaillants se sont dirigés vers le sud.
Dans leur direction, ils seraient poursuivis dans l’après-midi par un contingent de l’armée malienne arrivé tardivement en renfort.
Située dans la région de Koulikoro, Nara est à 377 kilomètres environs de la villa de Bamako et à seulement à une soixantaine de kilomètres de la Mauritanie. C’est en effet, de cette frontière poreuse que des narcotrafiquants profitent pour installer des réseaux de trafics de drogue, d’armes et aussi pour mener des attaques ciblées.
Comme bilan des combats, deux éléments de la garde nationale, relevant du camp attaqué, ont été touchés par balles et ont finalement succombé à leurs blessures, l’un dans la matinée et l’autre dans l’après-midi.
Côtés assaillants, sept d’entre eux ont été tués par l’armée régulière en légitime défense, selon une source proche de l’armée. Peu après la fin des combats, des habitants de Nara ont procédé à l’enterrement des sept corps retrouvés dans les rues.
Il faut noter que cette énième attaque intervient seulement une semaine après la signature d’un accord de paix censé pacifier le pays. Mais à constater des attaques après la signature d’un accord global, tous laisse croire que la paix au Mali n’est pas pour l’immédiat.
Y a-t-il des groupes islamistes non associés au processus et qui seraient tentés à se faire entendre par tous les moyens ? Nul ne sait. En tout cas, l’attaque meurtrière perpétrée à Nara ce samedi n’a toujours pas été revendiqué.
À la dernière minute, le député Niamé Keïta, après avoir rendu visite à l’État major à Bamako pour exprimer son soutien à l’armée, offre quatre(04) boeufs d’une valeur d’un million aux soldats qui se sont sacrifiés pour défendre la ville dont il est l’élu au parlement
A suivre…
Issiaka M Tamboura
Source: Autre presse
