Le gouvernement de Transition, à travers le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, vient de mettre de l’ordre dans la création des établissements privés de santé au Mali. Une telle mesure, plus que nécessaire, doit aussi être prise au niveau d’autres établissements scolaires et universitaires privés, et même au-delà.
En juillet 2022, les écoliers de certaines écoles de santé ont été empêchés de faire les examens de fin d’année. La raison : ces écoles exercent sans autorisation de création.
« En effet, après vérification, il se trouve que huit établissements privés de santé exercent sans autorisation de création ni d’ouverture pour des formations du niveau supérieur. En conséquence, et suivant les dispositions de la loi n°2012-013 / P-RM du 24 février 2012 relative aux établissements privés d’enseignement en République du Mali, les établissements dont les noms suivent sont interdits jusqu’à nouvel ordre, de toute activité de formation dans le cycle supérieur de la santé », a laissé entendre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Lesdites écoles sont, entre autres : l’Institut National de Formation – Croix Rouge Malienne (INFSS – CRM) ; l’Ecole de Santé Kala de Baguinéda (ESKB) ; l’École de Santé Ba Aminata Doucouré (ESBAD) ; l’École de Formation des Agents de Santé (EFAS) ; l’École de Santé Bakary Diakité ( ESBAK ) ; l’École Privée de Santé de Fana (EPSF) ; l’École de Santé Mariam Diarra (ESMD) ; l’École Privée de Santé – Univers Santé (EPS – US).
Selon le communiqué du 29 août, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en garde contre toute création et ouverture d’établissement privé d’enseignement supérieur en violation de la réglementation en vigueur. Ce n’est pas tout, une vaste campagne d’information et de sensibilisation des étudiants et de leurs parents sur les établissements habilités en République du Mali sera organisée par les services du département de l’Enseignement supérieur.
Le communiqué révèle que lors des derniers examens de fin d’année, cinquante (50) faux diplômes ont été décelés. « Conformément à la loi, ces cas seront transmis à la justice », précise-t-on.
Lesdites écoles de santé interdites de toutes activités de formation
Après avoir rappelé l’illégalité de ces écoles de santé précédemment citées, le gouvernement leur a interdit toute activité de formation en « application des dispositions de l’article 18 de la loi n°2012-013 du 24 février 2012 relative aux établissements privés d’enseignement supérieur ».
Une telle décision est à encourager dans un pays où les gens piétinent la loi. Au-delà des écoles de santé, il faut aussi mener des enquêtes sur la situation des écoles privés et d’autres secteurs.
Boureima Guindo
Source: LE PAYS