La filière privée du pèlerinage a procédé, ce samedi 23 février 2019, au lancement officiel de sa campagne pour le Hadji 2019 aux Lieux Saints de l’Islam (Mecque). C’était à travers une conférence de presse animée par la Commission d’organisation de la filière privée à la Maison des Aînés de Bamako. Des différentes interventions, il ressort que l’acquisition de la carte NINA demeure le principal goulot d’étranglement pour les candidats au pèlerinage 2019.
Cette conférence de presse était animée par Amadou MAIGA, chargée de communication de la Commission d’organisation ; Ckeick Moulaye KOUREICHI ; l’imam Ousmane KOUMA ; le représentant du ministre de l’Artisanat et du tourisme, Mamady DIARRA ; de Mme CISSE Fadimata KOUYATE, etc.
Le chargé de la communication de la Commission d’organisation, Amadou MAIGA, a axé son intervention sur les difficultés d’organisation de cette campagne. Au premier rang desquelles, la délivrance de la carte NINA.
Il a rappelé que la campagne 2019 du Hadj a été officiellement lancée le 11 février, à la Maison du Hadj. Depuis cette date, a-t-il expliqué, toutes les formalités liées au Hadj ont démarré et se poursuivent jusqu’au 10 mai 2019, date de clôture de la campagne. Ainsi, du 11 février à nos jours, tous les acteurs impliqués sont présents à la Maison du Hadji, à savoir les agences de voyages, le service des passeports, les banques, les services de la santé et de vaccination. Seul le service du RAVEC manque à l’appel.
En effet, a-t-il fait savoir, avec l’introduction du passeport biométrique en 2016, la fourniture de la carte NINA et la présence physique du pèlerin sont devenues obligatoires pour l’obtention du passeport.
Malheureusement, l’acquisition de la carte NINA relève du parcours de combattant. L’enrôlement et les corrections sont lents. Selon M. MAÏGA, le refus de services du RAVEC, depuis en 2018, de se joindre au guichet unique est venu compliquer les choses. «Malgré nos multiples tentatives et celles de la Maison du Hadj, les services du Centre technique des données de l’État civil (CTDEC) nous a opposé un refus catégorique», a-t-il déploré.
De son côté, Mme CISSE Fadimata KOUYATE, Coordinatrice de la Commission d’organisation, estime qu’il faut plus de diligence dans l’organisation du Hadj. Car, a-t-elle fait savoir, les préparatifs commencent une année avant l’événement dans la sous-région ; ce qui n’est pas le cas du Mali. Elle a invité le Gouvernement à prendre certaines mesures nécessaires pour une bonne préparation de l’événement. Il s’agit notamment de l’organisation des campagnes de sensibilisation et de communication sur toute l’étendue territoire ; la réalisation de sketches à la télé et sur les médias (radio, internet) pour faire changer les comportements des candidats au Hadj.
Parlant des difficultés, elle a fait savoir qu’après l’introduction du système électronique en 2014 pour mieux gérer le flux de pèlerins, d’importantes innovations sont faites dans l’organisation du Hadj en Arabie Saoudite. Cette année, par exemple, les frais de transport à la Mecque ont été majorés de 65 000 F CFA.
Malgré ces difficultés, le coût du Hadj 2019 de la filière privée est fixé à 2 850 000 F CFA, soit le prix de l’année dernière, compte tenu de la situation de crise que vit le pays. Ce montant, a-t-elle fait savoir, prend en compte toutes les prestations au Mali et en Arabie Saoudite.
En 2019, la filière privée encadre 11 323 pèlerins soit 85% du quota du Mali.
Le représentant du ministre de l’Artisanat et du tourisme a souligné l’engagement de son département à accompagner les agences de voyages.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin