Le ministre du Développement rural, Modibo Keïta a remis samedi dernier dans l’après-midi, les clés de l’usine des sous-produits d’abattage de Sabalibougou Est à la directrice générale de la société Katura international, Mme Soulakamoussou Konaté, une Malienne établie en France.
Cette cérémonie, couplée à l’ouverture du marché à bétail, a eu lieu à Sabalibougou Courani à côté de l’abattoir frigorifique. C’était en présence du ministre délégué auprès du ministre du Développement rural, chargé de l’élevage et de la Pêche, Youba Ba, de son collègue des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyène et du maire de la Commune rurale de Kalaban-coro, Tiékoura Diarra.
Ladite cérémonie fait suite à la signature entre le gouvernement de la République du Mali et la société Katura international d’un contrat d’affermage de l’atelier de transformation des sous-produits d’abattage de l’abattoir de Sabalibougou pour une durée de dix ans renouvelable.
Selon le ministre du Développement rural, l’atelier de transformation des sous-produits d’abattage a été construit en 2017 et équipé en 2018 sur financement du budget national pour un montant total d’environ 3 milliards de Fcfa. Ce joyau technologique, bâti sur une superficie de 2 hectares 16 ares 17 centiares n’a pas été mis en service depuis sa construction.
D’où, selon le ministre Modibo Keïta, l’importance de la signature de ce contrat avec Katura International pour la valorisation des sous-produits d’abattage (sang, os, cornes, sabots, onglons, viandes saisies). Ils seront transformés en aliments pour volailles et poisson, engrais et biogaz, a précisé le ministre en charge du Développement rural.
La production nationale en la matière est évaluée à 27.162 tonnes par an. L’essentiel de ces sous-produits est soit jeté dans la nature, soit stocké pour être ensuite détruit et constitue de ce fait des sources de nuisances et de pollution pour l’environnement des centres d’abattage, a relevé Modibo Keïta.
Parlant des termes de la convention, il a expliqué que l’apport en ressources propres de Katura International s’élève à 632.125.000 de Fcfa. Cette contribution est destinée à la rénovation, à l’expansion et à la mise en exploitation de l’atelier.
Ce qui permettra la création de 40 emplois directs et 200 emplois indirects grâce au développement de la sous-filière collecte et transport des sous-produits d’abattage, s’est-t-il. Aussi contribuera-t-elle à la production d’une tonne d’aliment poisson-volaille et de 4,5 tonnes d’engrais par jour, le développement de la production industrielle de biogaz et créera de nouvelles ressources fiscales pour l’état, a ajouté le ministre Modibo Koné.
Selon la directrice générale de la société Katura International cette usine de valorisation des sous-produits d’abattage nous permettra de créer des emplois directs et indirects pour le bien-être de la population. Elle a pris l’engagement de faire prospérer ce joyau et d’en faire un exemple de probité et de professionnalisme en matière de gestion.
Makan SISSOKO
Source : L’ESSOR