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FETE DE RAMADAN : « Aller à l’essentiel »

Après un mois de privation, les musulmans du monde entier vont célébrer la fête du ramadan la semaine prochaine. Au Mali, beaucoup de familles sont dans l’angoisse et l’inquiétude due au contexte économique très difficile que connait le pays. 

L’Aïd al-Fitr. La fête de la rupture du jeûne ou encore «Selifini ». A Bamako, les préparatifs n’occupent pas les débats à moins d’une semaine de la date. Le contexte économique difficile est l’une des causes de cette morosité, pense le sociologue Dr. Moussa Coulibaly.

« La fête se passera dans un contexte marqué par un ralentissement de l’activité économique surtout au niveau de l’informel. Ce secteur a du mal à se remettre des séquelles du Covid-19, car beaucoup de vendeurs et de marchands n’arrivent toujours pas à assurer un redémarrage correct de leurs activités. Beaucoup d’entre eux ont déjà dépensé leurs fonds de commerce pour assurer le quotidien et surtout pour faire face aux dépenses du mois de carême », explique-t-il notant que « l’aide de l’Etat dans le cadre de la Covid-19 est la somme de 90 000 F CFA remise à certains démunis, n’a concerné qu’une toute petite partie des nécessiteux ».

Pour Dr. Moussa Coulibaly, la crise sécuritaire a davantage fragilisé les ménages à l’intérieur du pays et les populations qui se sont déplacées vers le sud sont confrontées à une précarité qui s’accentue de jour en jour.

Aussi, remarque le sociologue,  la chaîne de la solidarité de la part des ONG, des politiques, mécènes et autres associations touche beaucoup plus les villes au sud qu’au centre et au nord.

« Jamais le besoin de solidarité n’a autant été grand ces dix dernières années. Ce qui aggrave davantage particulièrement la situation des ménages cette année, c’est la situation des Maliens de l’extérieur qui sont aussi les grands contributeurs pour régler les dépenses de la fête. Il y a des mois, les Maliens de la diaspora sont entre confinement, déconfinement et reconfinement. Nul n’ignore leur contribution surtout en période de fêtes », a-t-il souligné.

Face à une situation « considérée plus critique », le sociologue estime qu’ « il faut que dans les foyers qu’on se serre les ceintures et surtout en allant à l’essentiel pour éviter  les crises et les tensions inutiles dans les foyers pendant les fêtes surtout celle du ramadan consacrée habituellement au pardon et à la solidarité ».

Kadiatou Mouyi Doumbia 

Source: Mali Tribune

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