La 4è édition du Festival culturel dogon dénommé «Ogobagna» se déroule actuellement sur les berges du fleuve Djoliba, précisément à la Place du cinquantenaire. Les initiateurs de ce rendez-vous culturel ont innové cette année avec une série de rencontres interethniques dans lesquelles paix et réconciliation demeurent des préoccupations largement partagées par tous.
La cérémonie d’ouverture a enregistré, lundi dernier, la participation de la ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoualaye Diallo. Le festival qui s’étendra jusqu’au 27 janvier prochain, est organisé par l’Association Ginna Dogon. Il est le fruit de plusieurs années de réflexion sur les stratégies de développement de la culture dogon.
Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo a félicité les organisateurs pour l’initiative et réitéré l’engagement du gouvernement à œuvrer à la promotion et à la valorisation du patrimoine culturel malien. «Ogobagna» est un événement interculturel qui réunit l’ensemble des ethnies autour des questions d’intérêt général comme la paix et le vivre ensemble. Le chargé de communication de l’association, Amadingué Sagara, expliquera que dans l’esprit, le festival se veut une campagne de sensibilisation. Toutes les ethnies sont invitées à faire passer un message de paix et de réconciliation après leur prestation. Le festival est aussi une action qui contribue à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale.
Cette année, l’événement permet à des artisans venus de pays africains, notamment Sénégal, Bénin, Togo, Burkina Faso, de vendre leur savoir-faire. «Ogobagna» permet au public au plan national et international d’accéder à des connaissances sur la culture et le savoir-faire de la communauté dogon. C’est aussi un rendez-vous artisanal qui offre l’opportunité aux artisans de faire la promotion de leurs œuvres. Une semaine durant, les berges du Niger seront transformées en un véritable village dogon parce que cette année, plus de 150 stands sont installés sur le site. Ce nombre est nettement supérieur à celui de l’année dernière.
Le site a été scindé en trois grandes parties, à savoir le village artisanal, le coin de loisir et l’espace d’animation, a indiqué le chargé de communication de l’association.
Mohamed Diabaté dit Vieux, un ancien cireur qui fréquentait l’Agence malienne de Presse et de publicité (AMAP), expose des sacs. Il explique que le marché reste un peu timide mais garde espoir de le voir enregistrer un net regain d’intérêt du public d’ici la fin du festival.
Pour Banjoukou Cissé aussi, le marché n’est pas encore une niche mais il enregistre quelques ventes. Durant le festival, des concerts géants, conférences, expositions d’objets d’art et rencontres interculturelles entre Peuls, Bobos, Dogons Sonrhaïs, Malinkés et Tamashek seront organisées.
Amadou SOW
Source: Essor