La deuxième édition du Festival international de lutte traditionnelle de Bamako est prévue du 6 au 8 avril 2018. Organisée par l’Ecurie Lion Sports de Bagadadji, l’évènement, avec une programmation aussi variée que diversifiée, sera non seulement l’occasion de promouvoir la lutte traditionnelle au Mali mais aussi faire découvrir à la jeune génération certaines valeurs culturelles et traditionnelles.
Ce festival, créé en 2017, vise essentiellement la promotion de la lutte traditionnelle. « Le seul sport que l’Africain doit mettre en valeur, à mon avis, c’est la lutte. Dans le monde, plus de 197 pays la pratiquent à leur manière, mais en Afrique, plus précisément au Mali, la lutte est présente depuis 1100 », confie Yaya Sacko, Directeur du festival. Pour cette deuxième édition, l’objectif est simple, « nous voulons montrer que la lutte n’est pas venue d’ailleurs et que c’est un sport noble, et, à travers, elle lancer l’apprentissage des noms des anciens objets traditionnels maliens aux plus jeunes », poursuit-il.
Prévu en plein air entre les stations Yara oïl et Total sur la route de Koulikoro, dans la Commune II du District de Bamako, le Festival international de lutte traditionnelle verra s’affronter des lutteurs des six écuries de Bamako en plus de ceux venus de Sikasso et Koulikoro, ainsi que des ressortissants sénégalais et des lutteurs du Niger et du Burkina Faso.
Au-delà des combats de lutte, c’est une programmation variée qui sera l’attraction des 150 000 festivaliers attendus durant ces trois jours d’activités, à en croire le Directeur du festival. Des jeux-concours sur les objets anciens et les noms de famille, des démonstrations d’art martiaux, des chorégraphies, de la danse contemporaine, des concerts géants et en live, des débats sur le « Yèrèdon » et la citoyenneté, ainsi que sur la famille, l’éducation et l’immigration, un défilé de mode, de l’humour et du théâtre, entre autres, seront au menu des distractions. En clôture, chaque lutteur aura droit à une attestation de participation.
Le Mali traversant des moments d’instabilité, ce sera aussi l’occasion de mettre l’accent sur des messages d’apaisement. « Il faut qu’on parle de la paix et de la réconciliation, pour montrer que la paix ce n’est pas un mot mais un geste qu’il faut exécuter », conclut Yaya Sacko.
Journal du mali