« La prolifération et la circulation illicite des armes à feu de tous calibres et de leurs munitions ont, depuis quelque temps, atteint des proportions préoccupantes et représentent une réelle menace à l’ordre public », justifie Paul Atanga Nji, dans un communiqué officiel publié le 4 avril 2018.
Au demeurant, à travers cette décision du ministre de l’Administration territoriale, beaucoup d’observateurs voient moins le vœu d’assainir le secteur du commerce des armes au Cameroun, mais davantage une réponse à la situation sécuritaire qui prévaut dans les deux régions anglophones du pays (Nord-Ouest et Sud-Ouest).
En effet, dans cette partie du Cameroun, des bandes armées nées de revendications sécessionnistes alignent les assassinats des éléments des forces de défense et, depuis quelque temps, procèdent à des enlèvements des agents de l’administration publique.
Selon Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale, le gouvernement camerounais a accordé, à ce jour, 3800 autorisations de port d’armes sur l’ensemble du territoire. Mais, indique-t-il, environ 27 000 armes circulent dans le pays, révélant ainsi la circulation illégale de plus de 23 000 armes sur le territoire national.
Afrik