Les travaux de l’Assemblée générale de renouvellement de l’instance dirigeante de la Fédération malienne de football (Femafoot) s’ouvrent ce matin, au Centre international des conférences de Bamako (CICB) ; sous la supervision des instances internationales du football à savoir : la CAF et la FIFA qui ont déjà confirmé par l’envoi des noms de leurs superviseurs. Une élection qui se déroule alors que le chef de file de la seule liste en compétition (Mamoutou TOURÉ dit Bavieux) se trouve en prison. Le sort de la candidature de son principal challenger, Salaha BABY, est dans les mains du Tribunal Arbitral du Sport (TAS).
Malgré une atmosphère de crise qui prévaut, la tenue du scrutin reste maintenue pour ce mardi 29 août 2023 au Centre international des conférences de Bamako (CICB). Ainsi en a décidé la FIFA qui, dans sa lettre du 25 août 2023, a mis en garde le gouvernement contre toute ingérence.
Et le Président sortant Bavieux, candidat à sa propre succession, même absent pour des raisons évidentes, part hyper-favori de cette élection, si bien que sa liste demeure la seule et unique retenue par la Commission électorale.
En effet, le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a répondu défavorablement, ce jour 25 août 2023, à la requête de Salaha BABY et alliés contre la Femafoot et Mamoutou TOURE dit Bavieux qui visait la suspension de l’Assemblée générale élective prévue pour ce mardi 29 août 2023.
Statuant à huis clos à Lausanne (Suisse), le tribunal arbitral du sport (TAS) a aussi rejeté la demande d’invalidation de la candidature de Mamoutou TOURÉ dit Bavieux ».
Par contre, Salaha BABY est toujours à l’attente de la validation de sa candidature auprès de cette même instance.
La Présidente suppléante de la Chambre arbitrale d’appel du TAS a déclaré que la requête de mesures provisionnelles de demande d’effet suspensif déposée le 21 août 2023 par Salaha BABY, contre la liste de Mamoutou TOURÉ dit Bavieux est rejetée.
De ce fait, la liste conduite par Bavieux demeure la seule et unique retenue par la Commission électorale pour ce scrutin qui sera organisé sous la supervision des instances internationales du football, à savoir : la CAF et la FIFA. Celles-ci ont déjà confirmé leur présence par l’envoi des noms de leurs superviseurs.
Le seul candidat à la présidence est actuellement incarcéré pour malversations financières de plusieurs milliards de FCFA au moment où il était Directeur administratif et financier de l’Assemblée nationale du Mali (Rien avoir avec le Football).
Malgré cette incarcération, le 11 août 2023, la Fémafoot a convoqué la presse pour annoncer que les élections se dérouleront normalement, plaidant la présomption d’innocence de son président.
Selon la Femafoot, l’inculpation de Bavieux n’invalide pas sa candidature, surtout que ce dernier a été placé sous mandat de dépôt sur des faits antérieurs à sa présidence à la Fémafoot et en plus il bénéficie de la présomption d’innocence.
Le principal challenger, Salaha BABY, dont la candidature a été écartée par la commission électorale, avait porté l’affaire devant le TAS et la FIFA, en réclamant l’invalidation de la candidature de Bavieux, pour des raisons d’éthiques évidentes et pour violation des textes de la Femafoot.
Alors que l’élection prochaine du président et du nouveau Bureau exécutif de la Fédération malienne de football (Femafoot) s’annonce « litigieuse », les divergences entre les acteurs avaient poussé le ministre de la Jeunesse et des Sports à écrire à la Fédération internationale de football pour qu’elle se penche sur le processus électoral.
Dans sa réponse, la FIFA affirme que le processus électoral de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) a retenu toute son attention, mais invite l’État à laisser les choses se poursuivre normalement, au risque d’être accusé d’ingérence.
«Pour tout litige concernant le processus électoral, la FIFA demande que les voies de recours prévues dans les textes de la Femafoot soient poursuivies», précise la lettre.
«En l’état, nous considérons que cette affaire présente un caractère exclusivement interne, et ne relève pas de la compétence des organes de la FIFA. Il appartient alors aux plaignants d’épuiser les voies de recours autorisées par les Statuts et Règlements de la FEMAFOOT», a-t-elle tranché.
Par Abdoulaye OUATTARA
Info Matin