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FAMa: la guerre pour l’honneur

‘‘Le CSP-PSD ne mène pas une guerre tous azimuts’’ contre le Mali, mais il mène tout de même une guerre qu’il appelle « conduire des opérations militaires anticipatives et de self-défense en réponse à la guerre de terres brûlées menée par les terroristes FAMas ». Pour cette rébellion armée contre un État souverain que rien ne justifie, les séparatistes qui jubilent sur les réseaux sociaux d’avoir bouter hors de Kidal l’armée malienne saluent « le courage et la vaillance de ses soldats mis à l’épreuve demandent aux populations de faire preuve de résilience et d’esprit de sacrifice devant cette situation imposée par une junte militaire qui gouverne avec toute l’irresponsabilité dont nous vivons les conséquences».

L’encerclement depuis l’aube, l’occupation et le pillage du camp N°1 de Kidal où était stationné le Bataillon des forces armées reconstituées (BATFAR) jurent avec le « pacte de non-agression et de protection tacite des emprises militaires et des éléments qui les occupent dans les zones sous contrôle du CSP-PSD » dont fait référence le CSP-PSD dans son communiqué contradictoire du 10 Octobre 2023.

Les Crimes de la CMA et du CSP
En effet, comment parler de « pacte non-agression » dans un contexte qu’on justifie par la conduite « des opérations militaires anticipatives et de self-défense en réponse à la guerre de terres brûlées menée par les terroristes FAMas» ?
Comment parler de « pacte non-agression » quand on est résolu et déterminé à « poursuivre sa mobilisation afin qu’aucune contrainte par la force ne soit déterminante dans la suite du processus » contre son pays et son armée ?
Comment parler de « pacte non-agression » quand on exalte les populations en les vendant des chimères sur un projet de sécession fantasmagorique et en demandant le sacrifice ultime alors qu’on est à l’abri soi-même à l’extérieur du pays en train de piailler sur les réseaux sociaux ?
Comment parler de « pacte non-agression » quand on a décidé unilatéralement d’ouvrir les hostilités contre les forces armées et de sécurité de son pays dont le seul crime est de vouloir récupérer les bases rétrocédées par la mission onusienne en fin de mission à la demande du Mali souverain ?
Comment parler de « pacte non-agression » quand on a décidé se coaliser avec les terroristes et d’attaquer les camps des FAMa à Gao, à Bourem, à Léré, à Dioura, à Bamba, à Taoussa, à Anefiss… ?
Où est la bonne foi de cette CMA et de ses complices qui ont décidé d’aller en guerre contre la République ? Parce que ce sont eux qui ont évoqué depuis le 10 août dernier dans une «communication en temps de guerre» qu’ils étaient en situation de guerre avec le Mali ?
Les temps changent, le Mali doit changer
Comment prendre pari encore sur la bonne foi des gens qui se sont attaqués à la République, à son unité et à son intégrité territoriale ? Alors même que l’Accord même dont ils se prévalent pour s’opposer à la 4e République consacre en son article 1e le «respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat du Mali, ainsi que de sa forme républicaine et son caractère laïc » ; le «rejet de la violence comme moyen d’expression politique et recours au dialogue et à la concertation pour le règlement des différends» ; le «respect des droits de l’Homme, de la dignité humaine et des libertés fondamentales et religieuses» et la «lutte contre le terrorisme, le trafic de drogues et les autres formes de criminalité transnationale organisée».

Comment appeler des gens qui s’attaquent aux forces armées et de sécurité «républicaines, apolitiques et soumises à l’autorité politique (elles..) qui sont au service de la Nation (…) chargées de la défense de l’intégrité du territoire national, de la protection des personnes et de leurs biens, du maintien de l’ordre public et de l’exécution des lois (et) participent aux actions de développement économique, social, culturel et de protection de l’environnement du pays» (articles 89 et 90 de la Constitution) ?
La République est magnanime, elle a toujours tendu une main fraternelle aux «bandits armés», aux «frères égarés», aux «démocrates en armes», aux «mouvements signataires», bref aux «enfants gâtés de la République» quel que soit le nom qu’on leur attribue en fonction du contexte. Toutefois, comme le dirait l’autre (paix à son âme) le Nil est arrivé au Caire. Le Mali de 2023, ne peut et ne doit continuer d’accepter que ses forces armées et de sécurité soient attaquées impunément sur son territoire par une poignée d’irrédentistes instrumentalisés par la France. Face à l’épreuve de force engagée, la Nation toute entière se doit de réagir en communion pour être en bloc derrière son armée. Trop c’est trop. Il faut en finir avec cette situation qui ne peut plus prospérer. La République ne peut rester à deux vitesses. Il ne peut y avoir deux Mali sur cette terre léguée par nos ancêtres communs ; à moins que certains aient un autre sang que maliens.
Au nom de notre honneur et de notre dignité, de l’unité et de cohésion de la République et de la Nation, Kidal doit revenir enfin dans la famille comme les autres localités sous l’emprise des lois et règlements du Mali, quel qu’en soit le prix. Pour que cessent ces attaques perfides contre les dignes fils du Mali qui ont choisi l’uniforme plutôt que l’exil. Il y va de l’honneur de ces hommes et femmes qui se battent depuis 10 ans, de la mémoire de tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur ; il y va de notre orgueil et de notre fierté de Maliens ‘’horonya ni danbé tigi ya la’’. ‘’Ni an be sa an ka sa, ni an be balo an ka balo’’.
Revoyons ensemble le film des crimes perpétrés par les séparatistes et leurs alliés terroristes contre le Mali et son armée.
La pomme de discorde
Le 16 juin 2023, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, notre pays demandait au Conseil de sécurité des nations unies le «retrait sans délai» de la MINUSMA. Au nom du Mali souverain, le ministre Abdoulaye Diop avait déclaré que le mandat de la MINUSMA «ne répondait pas au défi sécuritaire» de notre pays, soulignant qu’»après plusieurs années de déploiement des forces de la MINUSMA sur le terrain, la situation sécuritaire, qui concernait jadis le Nord du pays, s’est progressivement dégradée dans les autres régions du Mali, notamment le Centre».
Deux semaines après (le 29 juin 2023), malgré la fanfaronnade de la CMA qui s’était opposé à ce retrait à travers une lettre, le Conseil de sécurité avait décidé de mettre fin au mandat de la Mission à compter du 30 juin 2023, la priant de commencer immédiatement la cessation de ses opérations et le transfert de ses tâches ainsi que la réduction et le retrait de son personnel afin que le processus soit achevé le 31 décembre 2023. Ce qui implique la liquidation des actifs de la Minusma, mais avant la rétrocession de ses bases et donc une nouvelle reconfiguration sécuritaire dans notre pays, notamment au Nord. A l’avantage des FAMa qui récupèrent les emprises de la Minusma et confortent leur présence au Nord, toutes choses jugées inacceptable par la CMA qui y voit une violation manifeste de l’accord d’Alger. Pour la CMA, c’est un poignard dans le dos.
En effet, on se rappellera que le 21 juin 2023 le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), réitérant son rejet du texte de la nouvelle Constitution, soumis à une consultation référendaire le 18 juin, avait demandé le renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (Minusma). Le CSP-PSD se disait «convaincu que le retrait de la Minusma sera un coup fatal porté délibérément contre l’Accord pour la paix, dont la mise en œuvre est poussive depuis sa signature et dont le gouvernement malien porte l’entière responsabilité». Pour les séparatistes, qui se voient privés d’un soutien et d’une complicité de taille, «le départ de la Minusma sans autre alternative crédible constituerait une menace pour la sécurité du Mali et toute la région ». En conséquence, «le CSP-PSD demande le renouvellement de son mandat».

En effet, outre Ogossagou (qui était une base temporaire mis en place à la suite du massacre du 23 mars 2019), la mission Onusienne possède 12 camps militaires qui sont repartis géographiquement comme suit : Secteur Nord (Kidal, Tessalit, Aguelhoc) ; Secteur Sud (Bamako) ; Secteur Est (Gao, Ménaka, Ansongo) ; Secteur Ouest (Tombouctou, Ber, Goundam) et Secteur Centre (Mopti-Sévaré, Douentza). Comme on le voit, au moins 10 des 12 camps militaires sont situés dans les régions que les séparatistes appellent Azawad. Laisser ces camps entre les mains des rebelles c’est concéder la partition du pays. Aussi, le Mali de Assimi Goïta a fait de la question de la récupération effectives de tous les camps de la Minusma et partout sur le territoire national une question d’honneur, de dignité et de souveraineté. Or, pour la CMA, toutes ces zones devraient être sous son contrôle, conformément aux arrangements sécuritaires liés à l’accord d’Alger et que la Minusma ne doit pas rétrocéder ses camps aux FAMa.
C’est dans ce contexte tendu que débute la fermeture et la remise de 12 camps et d’une base opérationnelle temporaire de Ogossagou par la Minusma aux autorités civiles maliennes. Le retrait et la fermeture de la Mission se déroulent en deux phases jusqu’au 31 décembre 2023. La première phase qui a débuté le 17 juillet et qui s’était concentrée sur la fermeture des avant-postes les plus petits et les plus éloignés des supers camps de Tombouctou, Gao et Mopti et sur la réduction de l’empreinte géographique de 25%, s’est achevée le vendredi 25 août dernier avec la rétrocession de la base de Ménaka.
Au début du mois d’août, ont été successivement fermés la base opérationnelle temporaire d’Ogossagou (3 août 2023), dans la région de Bandiagara au centre du Mali, ainsi que les camps de Ber (12 août 2023) et Goundam 17 août 2023, dans la région de Tombouctou et Menaka (le 25 août) dans la région du même nom, ou région de Gao.
Le prétexte de Foïta
Tout a commencé par une fausse accusation et un fallacieux prétexte brandis par la Coordination des mouvements de l’Azawad qui n’ont pas eu gain decause auprès du Conseil de sécurité des nations unies dans sa requête de ne pas rétrocéder toutes ses bases à l’armée malienne. Pour les narco-séparatistes et leurs alliés terroristes, c’est une couleuvre difficile à avaler.
Dans la nuit du 4 au 5 août 2023, ‘‘un poste de contrôle routier de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA)’’ tenu par six hommes armés, situé dans la commune de Foïta, près de Léré, à dix kilomètres de la frontière mauritanienne est attaqué. La CMA affirme déplorer la mort de deux de ses combattants, a affirmé lundi 7 août que le convoi de trois véhicules militaires était mené par des soldats de l’armée malienne et des éléments du groupe Wagner et accuse les FAMa d’être responsable de l’attaque. L’armée malienne préfère ne pas répondre à la calomnie. Pendant ce temps, une colonne de 80 véhicules des Forces armées maliennes (FAMa) traverse la ville de Tombouctou et fait cap sur Ber.
Estimant n’être «plus en sécurité dans la capitale et que les raisons de notre présence au nom de la CMA sont entièrement compromises», les représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) choisissent de quitter Bamako le jeudi 10 août 2023 «sur instruction» de leur organisation. Une pirouette qui marque une nouvelle étape dans la déconfiture de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et dans la dégradation de la situation sécuritaire du pays ?
Le début des hostilités
Le même Jeudi 10 août 2023, Mohamed El Maouloud Ramadane, le porte-parole du Cadre stratégique permanent (CSP) annonce «le début des hostilités» entre les séparatistes de l’Azawad et l’Etat souverain du Mali marqué par un accrochage aux environs de 18h30 entre les ‘‘soldats’’ azawadiens et les Forces armées maliennes (Fama) près de Ber. En effet, la rétrocession du camp militaire de Ber, par la Minusma aux autorités nationales pose problème et aggrave les tensions entre les signataires de l’Accord de paix. La CMA annonce qu’elle refuse l’entrée de l’armée malienne à Ber.
Le vendredi 11 août, le convoi malien s’engage sur la piste de Ber, à mi-parcours, il tombe dans une embuscade des terroristes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). L’affrontement dure plus d’une heure.
Une partie de la colonne des FAMa, feinte les terroristes et emprunte une autre voie pour avancer vers l’objectif initial qui est le camp de Minusma de Ber. À une dizaine de kilomètres à l’ouest de la ville, les FAMa butent sur une position tenue par les éléments de la CMA et dépassent les repères qui depuis 2014 indiquent les lignes rouges à ne pas franchir. Les FAMa essuient les tirs ennemis. La CMA publie alors un communiqué dans lequel elle affirme avoir repoussée l’attaque des FAMa et de Wagner et dénonce une « violation de tous les engagements et arrangements sécuritaires ». Quant à l’armée, elle fait mention de combats contre des « terroristes », sans jamais citer la CMA.
Le samedi 12 août 2023, les affrontements reprennent au nord-ouest de la ville de Ber. L’aviation malienne intervient et effectue plusieurs frappes. Le camp, situé à 2 kilomètres au sud-ouest de Ber, est investi par les FAMa dans l’après-midi du 12 août ou le contrôle total dans la journée du 13 août. En désespoir de cause, la CMA et ses nouveaux alliés terroristes CMA se replient.
Suite à la prise de possession du camp de Ber et la sécurisation de la ville par les FAMa, le Secrétaire Général du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad), Bilal Ag Acherif, rouspète et fulmine : «nous n’accepterons pas un nouveau déploiement des FAMA dans les zones sous notre contrôle… », non pas sans dire tout le mal qu’il pense des Nations Unies qu’il accuse de travailler au retrait de la MINUSMA du Mali et à la remise de ses emprises avec la seule partie gouvernementale, sans associer les groupes armés dans ce processus. «Nous tenons les Nations Unies pour responsables des conséquences de la remise de ses bases militaires dans les régions du nord du Mali à l’armée gouvernementale et non aux mouvements de l’Azawad », déclare-t-il.
Tournée du CEMGA pour évaluer l’environnement sécuritaire
Ber, était jusque-là, la poule aux œufs d’or, renoncer y n’est pas chose facile, et pas du tout tenable pour les terroristes qui y tire l’essentiel de leurs ressources. Aussi, la CMA menace de lancer une contre-attaque pour déloger les FAMa du camp de Ber. Quant aux FAMa la «reconquête» du Nord par la force est une question d’honneur et de souveraineté», le dialogue et la médiation ayant montré leurs limites depuis 60 ans, en tout depuis plus de 10 ans.
C’est dans ce cadre que le Chef d’Etat-Major Général des Armées, le Général de Division Oumar Diarra a effectué du 22 au 24 août 2023, une tournée de trois jours dans les régions de Gao, Mopti, Bandiagara et Tombouctou. Objectif : évaluer l’environnement sécuritaire, échanger avec les troupes sur les questions d’actualité et concrétiser la rétrocession des emprises de la MINUSMA aux FAMa.
Le jeudi 17 août 2023 la mission onusienne a procédé à la rétrocession de son camp de Goundam qui abritait des militaires ivoiriens, des policiers des Nations unies et du Bangladesh.
L’appel biaisé de l’Amenokal
Le vendredi 18 août, l’Amenokal de l’Adagh (Kidal), Mohamed Ag Intallah, dans un communiqué de presse, suite à la situation en liaison avec le retrait de la Minusma, tout en déplorant fortement les incidents malheureux survenus à BER, appelle les acteurs à la retenue et au respect de la personne humaine.
Rappelant son attachement à la paix et à la mise en œuvre consensuelle de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, il invite les forces Armées Maliennes (FAMas) et les mouvements signataires de l’accord à convenir des modalités pratiques pour l’occupation de l’Armée reconstituée des emprises laissées par la MINUSMA et à la reprise du dialogue inter-malien afin d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord.
Une semaine plus tard, le vendredi 25 août 2023, la mission de l’ONU a rétrocédé le camp de Ménaka au Mali. Le dernier des convois de la MINUSMA à avoir quitté le camp est arrivé à Gao le mercredi 30 août 2023. Ainsi donc, Ménaka est la dernière des quatre emprises de la MINUSMA dont la clôture était programmée durant la première phase du processus de réduction des effectifs de la Mission et de son retrait définitif du Mali, conformément à la demande des autorités de la Transition et à la résolution 2690 du 30 juin 2023 du Conseil de sécurité des Nations unies. La base temporaire d’Ogossagou avait été fermée le 3 août, suivie de l’emprise de Ber, le 13 du même mois, et de celle de Goundam trois jours plus tard.
En application de la procédure arrêtée, le départ de la MINUSMA de Ménaka a été précédée par une cérémonie officielle tenue le 25 août au cours de laquelle la cheffe du bureau de la Mission à Ménaka et le Gouverneur de la région, en tant qu’autorité civile désignée, ont signé des documents attestant le bon état du camp qui était occupé par la MINUSMA, avec une description des infrastructures s’y trouvant, et le respect par la Mission de ses obligations environnementales. La restitution formelle de cette emprise à l’État malien marque la fin de la présence de la MINUSMA dans la région de Ménaka et celle des responsabilités qui lui y étaient assignées jusqu’ici.

L’attaque du bateau Tombouctou
Le vendredi 1e septembre 2023, un bateau de la COMANAV avait déjà été attaqué à la roquette le 1er septembre dans la région de Mopti, plus au sud, faisant un mort, un enfant de 12 ans, et deux blessés. La liaison fluviale était utilisée par différents usagers, commerçants ou familles, et paraissait plus sûre à beaucoup que la route, sous blocus depuis quelques semaines. En effet, au cours du mois août 2023, Talha Abou Hind, le commandant régional de Tombouctou du JNIM, a déclaré la guerre totale à l’armée malienne qui a «fait entrer des mercenaires de Wagner dans le pays». Désormais les camions transportant des marchandises vers Tombouctou sont interdits d’entrer dans la ville des 333 saints, et depuis la ville est inaccessible par voie terrestre.
Le jeudi 7 septembre 2023, le Bateau « Tombouctou » de la Compagnie malienne de navigation (Comanav), faisant la liaison Mopti-Gao et transportant des centaines de personnes, notamment des élèves et femmes, a été attaqué par des tirs de roquette par des hommes armés non identifiés dans les environs de Gourma-Rharous. Le bilan même provisoire est affreux : « 49 civils tués, des blessés et des dégâts matériels sur le bateau ».

Le même 7 septembre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) lance une attaque à Bamba contre le camp des FAMa faisant 15 morts parmi nos hommes. La garnison est brièvement occupée par les terroristes qui s’emparent de plusieurs équipements avant qu’ils ne détalent. Selon SITE − une ONG américaine spécialisée dans le suivi des groupes radicaux −, l’attaque sur la base militaire de Bamba a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaida, sur la plate-forme de propagande Al-Zallaqa. Mais pas celle du bateau.

L’attaque Kamikaze du camp de Gao
Le vendredi 8 septembre 2023, le camp des FAMa à Gao a été pris pour cible dans une attaque Kamikaze menée par les terroristes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), a annoncé ce vendredi 8 septembre l’armée nationale. Dans un bref message publié sur les réseaux sociaux, les forces militaires évoquent une offensive «complexe» dans la zone aéroportuaire, ajoutant que «riposte et évaluation sont en cours». Selon un employé de l’aéroport, l’offensive aurait été menée à l’aide de deux véhicules piégés, accompagnés de tirs. D’après SITE − une ONG américaine spécialisée dans le suivi des groupes radicaux −, l’attaque a été revendiquée vendredi par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim pour l’acronyme arabe), une alliance affiliée à Al-Qaïda.

Incapable d’assumer la propagande de ses activistes qui ont affirmé urbi et orbi avoir abattu un Su-25 de l’armée de l’air du Mali le samedi 9 septembre 2023 suite au bombardement d’une de ses positions, le CSP-PSD dans un long développement affiche son ambition : désormais la guerre ouverte contre les forces armées maliennes dans leur mission régalienne de rétablissement de l’intégrité territoriale et de défense des populations et de récupération de toutes les bases de la Minusma sur toute l’étendue du territoire nationale.
S’estimant en état de légitime défense, alors même qu’ils ruminent ses échecs diplomatiques, la CMA et ses supplétifs regroupés au sein de CSP-PSD en violation des engagements souscrits dans l’accord (notamment la souveraineté du Mali), décident le 10 septembre 2023 désormais de combattre les forces armées du Mali sur l’ensemble de ce qu’ils appellent l’Azawad.
Telle l’annonce du déclenchement d’une guerre, la CMA et ses supplétifs regroupés au sein du CSP-PSD demandent aux «populations civiles à s’éloigner au maximum des installations, mouvements et activités militaires et les rassure que ses forces feront de la sécurisation des personnes et de leurs biens leur priorité contre toutes sortes de menaces».

Le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) à travers un communiqué dit prendre connaissance à travers les réseaux sociaux de la déclaration du CSP-PSD appelant à la guerre en date du 10 septembre 2023 et ne s’y reconnaît pas faute d’y avoir été associé ! Par ailleurs il appelle à privilégier le dialogue entre partie, seule issue de la résolution de cette crise

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