L’homme est passé de chauffeur de taxi à voleur d’engins à quatre roues. Aujourd’hui, il regrette amèrement cette métamorphose
C’est par son initial que nous le désignons pour des raisons bien compréhensibles. Il s’agit bien de A.M. à la différence de la plupart des malfrats, il fait partie de la catégorie de malfrats qui ont un métier connu dans la vie. Tout porte à croire que le héros de cette histoire a été tenté par le gain facile pour qu’il change de veste et tomber dans l‘illégalité. La cause. Il ne fait plus aucun doute qu’il a allègrement franchi le pas qui sépare le métier de chauffeur de taxi à celui de voleur de voitures. âgé d’une vingtaine d’années, ce jeune homme à la carrure de boxeur, est un « As » du vol d’engins à quatre roues comme l’ont qualifié nos sources. Ces dernières précisent qu’il a un penchant notoire pour les voitures “Mercedes de types 190”.
Comme toute chose à une fin, sinon, en professionnel du domaine des transports en commun, A.M aurait pu évoluer très longtemps dans son activité illicite connexe sans éveiller le moindre soupçon de qui que ce soit, ni dans son voisinage, encore moins ailleurs à Bamako. Mais hélas, le péché du tort causé à ses victimes a fini par avoir raison de lui à un moment où il s’attendait le moins du monde.
Et, son interpellation est à mettre au compte de la commissaire divisionnaire Kadiatoutou Tounkara dite « Kady en charge du commissariat de police du 14e arrondissement du District de Bamako. Depuis qu’ils y ont mis la main dessus, ce malandrin médite sur son triste sort dans les quatre murs du cachot, le temps de comparaître devant des juges pour vol qualifié. Il encourt au moins trois ans de prison ferme. Pour que les éléments de la BR dudit commissariat de police mettent fin à cette infraction de ce jeune chauffeur de taxi, il a fallu attendre la nuit du 10 au 11 janvier dernier.
Traque policière fructueuse- Sa traque s’est passée dans les environs du quartier de Bozola, en Commune II du District de Bamako. Curieusement, le véhicule à cause duquel A.M a été interpellé et écroué, avait été enlevé à Kalaban-coro, à la périphérie de la cité des Trois Caïmans. Le commissariat dudit quartier avait été saisi dans la foulée avec quasiment tous les renseignements nécessaires se rapportant à la voiture disparue de la circulation. Idem pour les policiers de plusieurs autres commissariats de police du District de Bamako dont celui du 14è arrondissement. C’est ainsi que, sur instruction de Kady Tounkara, le lieutenant Mamadou Kébé, chef de la Brigade des recherches a conduit une équipe de policiers aguerris pour mener la traque du bandit de grand chemin. Elle n’a pas tardé à porter ses fruits.
En peu de temps qu’eux même n’y croyaient, le renseignement des limiers a fait le reste. Sans grande difficulté, les éléments de la BR ont pu localiser le principal suspect du vol. Sans se soucier outre mesure, A.M circulait librement avec « sa » voiture comme un poisson dans l’eau, dans les parages du marché de Médina-Coura, en Commune II du District de Bamako. Certainement que l’homme cherchait son fameux prix de condiment avec un taxi volé.
Avec la localisation du présumé auteur du vol, la suite était simple pour les policiers professionnels. Les minutes qui ont suivi, le malfrat a été coincé à Bozola, en Commune II du District de Bamako, interpelé et conduit dans les locaux du commissariat de police du 14è arrondissement. Comme il a été pris quasiment les mains dans le sac, l’homme ne pouvait nier l’évidence. Mais il a pensé pouvoir divertir les Officiers de police judiciaire en les faisant croire que l’engin dont il est question a été volé au Quartier-Mali en Commune V. Il avait oublié qu’il avait affaire avec des policiers teigneux en la matière. Ces derniers l’ont cuisiné et lui ont bloquer toutes les
issues.
Ce suspect d’un autre genre a finalement craqué pour avouer tout sur cette infraction qu’il venait de commettre. Mieux, il a donné raison aux policiers lorsque ces derniers lui ont clairement fait savoir qu’il a commis le vol à Kalabancoro et non au Quartier-Mali comme il prétendait les faire croire. Dès lors, la cause était entendue pour lui. Son dossier n’avait plus aucune raison de traîner sur le bureau du commissaire. Il attend de comparaître pour connaître le sort que les juges réservent à des malfrats de son acabit.
Tamba CAMARA
Source: L’Essor