Il était connu pour être un homme de Dieu. Mais avec le temps, les masques sont tombés et il s’est retrouvé entre les mains des gendarmes
Plus de cinq milliards de Fcfa en coupures de 5.000 Fcfa, de 100 Euros et de dollars entièrement en des faux billets de banque. C’est le montant colossal qui été saisi entre les mains d’un certain K.T par la gendarmerie du Camp I de Bamako. Ce suspect qui est connu pour être un marabout, est aujourd’hui reconnu comme le présumé cerveau d’un vaste réseau de bandits de monnayeurs de faux billets de banque. Depuis, il dort en prison, le temps de mettre la main sur ses complices. A Niamana, quartier périphérique du District de Bamako, où les faits se sont passés, les pandores ont usé de professionnalisme comme ils l’ont toujours faits en pareilles circonstances pour mettre la main sur ce soi-disant marabout doublé de faussaire.
Pour y parvenir, peu de temps avant, c’est une tierce personne qui a informé les éléments la brigade territoriale de gendarmerie dont relève le secteur. Sans vouloir entrer dans des détails, le « Pion » des gendarmes les a informés de l’existence d’un réseau de trafiquants de faux billets de banque. Cette information brève et précise était suffisante pour que des enquêteurs se mettent en branle afin de chercher à comprendre le fond de cette affaire et éventuellement, mettre la main sur tous les suspects impliqués de près ou de loin dans cette histoire.
La traque discrète
En quelques heures seulement, l’équipe de Brigade des recherches a mis les bouchées doubles pour avoir la confirmation que les informations données par leur « Pion » ne souffrent d’aucune ambiguïté. Et débuta la traque dans la discrétion la plus totale. Les gendarmes disposaient déjà de pistes sérieuses qu’ils vont exploiter à fond pour clarifier la suite cette histoire.
Cerveau du réseau de faussaires
De file en aiguille, par des techniques dont ils sont les seuls à détenir les secrets, les pandores ont exploité les renseignements dont ils disposaient sur ce réseau suspect. Comme ils s‘attendent à tout (ou presque) en pareils cas, par la suite, ils se sont retrouvés jusqu’à Niamana à la périphérie de la capitale. Là, ils ont coincé K.T, celui-là même qui semble être le cerveau d’un réseau de malfrats quasi spécialisés dans l’usage du faux monnayage. Cet indélicat a été pris en possession de deux valises bourrées de faux billets en coupures de 5.000Fcfa. Mais pas seulement que. A force de fouiller, les éléments enquêteurs sont tombés sur des coupures de 100 Euros (environ 60000Fcfa) et en dollars (environ 50000Fcfa), estimées à plusieurs centaines de millions de Fcfa.
Du rêve au Cauchemar
La suite des enquêtes a prouvé que l’indélicat faux marabout s’apprêtait à écouler cette marchandise d’un genre particulier sur le marché bamakois, voire dans tout le pays. Mais par malheur pour lui, il n’avait pas compté avec la dextérité et le professionnalisme des agents assermentés qui lui ont coupé l’herbe sous les pieds à un moment il ne s’y attendait pas du tout. Et son rêve s’est transformé en cauchemar.
Juste après son interpellation, il a été conduit manu militari dans les locaux du Camp I de la gendarmerie pour y être sommairement auditionné. Le sac contenant les faux billets étaient des preuves palpables et suffisantes pour le placer derrière les barreaux. A la gendarmerie du Camp I, nos sources rassurent que les enquêtes se poursuivent avec l’espoir de mettre la main sur les complices du faux marabout.
Tamba CAMARA
…UN DUO MALCHANCEUX
Presque au même moment, les hommes du commissaire principal Alhousseyni Ag Souleymane en charge du commissariat de police du 7ème arrondissement mettaient fin aux activités malsaines de deux bandits de grand chemin. Ces deux individus, A.D et B.T avaient choisi de sévir dans certains endroits de Sokorodji, ce quartier populeux de la périphérie de la Commune VI du District de Bamako. Généralement, la plupart des bandits de grand chemin se spécialisent dans un domaine malsain bien précis pour commettre leurs forfaits. Nos deux héros de cette histoire eux avaient choisi le braquage à main armée pour déposséder leurs victimes de leurs biens dans le quartier et ses environs. Pour réussir leurs coups, ils étaient toujours armés d’un pistolet automatique (PA) sous la menace duquel ceux dont les chemins croisaient les leurs, étaient obligés de leur remettre leurs biens. Mais le glas a sonné pour ces deux malfrats lorsque leur chemin a croisé celui des policiers du commissariat de police cité plus haut.
Chasse nocturne fructueuse
C’était au cours d’une mission des éléments de Brigade des recherches (BR), dans les confins du quartier. Conformément à leur agenda de sécurisation des personnes et de leurs biens dans la cité, les policiers avaient investi les coins et recoins de d’autres quartiers qui relèvent de leur autorité du point de vue sécuritaire. Durant plusieurs heures de la nuit, les limiers ont fouillé les endroits obscurs susceptibles de servir d’abri pour les malfrats de tout acabits.
Comme c’est généralement le cas, cette nuit là, leur patience a fini par payer, car la chasse nocturne n’a pas été vaine. Inconnus à l’apparence douteuse
Pendant qu’ils fouillaient dans les coins obscurs des quartiers, le chemin des éléments patrouilleurs a croisé celui des deux suspects dans un des secteurs à Sokorodji. Comme c’était à une heure très tardive nuitamment, il est quasi certain que l’attitude du duo a tiqué les policiers. Et leur flair a fait le reste. Ils ont tout de suite soupçonné que ces deux individus louches préparaient un sale coup. C’était une chance inouïe pour nos limiers qui n’ont pas laissé échapper l’occasion. Il fallait coûte que coûte coincer ces deux inconnus à l’apparence douteuse.
Dans le feu de l’action, ils ont tout de suite procédé à leur l’interpellation sans hésiter une seconde. Les éléments patrouilleurs ont jugé nécessaire de pousser les investigations pour y voir claire. Comme les suspects n’ont pu poser aucun acte pouvant les mettre hors de cause, les policiers ont compris qu’ils doivent fouiller encore beaucoup plus en profondeur pour connaître la vraie nature de ces deux inconnus.
De là, une perquisition de l’endroit sensé être leur domicile a paru nécessaire pour eux. Curieusement, leur flair ne les avait pas du tout trompé. Lorsqu’ils se sont rendus au domicile des suspects pour perquisition, ils ont mis la main sur un pistolet automatique factice. En outre, les éléments patrouilleurs ont mis la main sur 5 téléphones portables, 2 canifs, une casquette militaire, 4 bracelets en argent, un 1 ciseau, 2 démarreurs automatiques d’engins à deux roues. Nos amis policiers étaient loin d’en finir avec leurs découvertes de la nuit avec leurs clients de cette nuit-là. En fouillant davantage, ils sont tombés sur des faux billets de banque en coupures de 10.000Fcfa et d’autres coupures de franc guinéen.
Ainsi, les preuves matérielles étaient suffisantes pour placer ces deux individus louches entre les quatre murs du cachot. Pour la suite, nos amis policiers nous ont rassuré que les investigations vont être approfondies avant de mettre les malfrats à la disposition de la justice. Ils s’apprêtent à comparaître pour « association de malfaiteurs et braquage à main armée ».
T C
Source : L’ESSOR