La jeune dame emprunte un taxi pour rentrer à la maison. En cours de route, elle est victime d’un double malheur dont elle mettra du temps à se remettre
Le week-end dernier au début de la nuit, une jeune dame a été victime d’un vol spectaculaire en pleine circulation routière. L’auteur des faits s’est enfui avec son téléphone portable sous ses yeux, alors que le véhicule dans lequel elle se trouvait était embourbé dans un bouchon indescriptible.
Celle que nous désignons par le pseudonyme Aya savait tout ce jour-là, sauf qu’elle allait perdre son appareil d’une manière aussi bizarre. Après ce vol spectaculaire, la pauvre dame n’a eu d’autres choix que de recourir aux services des policiers du commissariat le plus poche.
Selon nos sources, la dame revenait d’un évènement culturel qui se tenait au Quartier du fleuve en Commune III du District de Bamako.
Cliente très pressée
Après la cérémonie, Aya s’est arrêtée au bord de la route dans l’attente d’un taxi qui ne tardera pas à s’arrêter près d’elle. La cliente et le chauffeur ont discuté et se sont accordés sur le prix du transport. Puis, la dame s’est engouffrée dans la voiture. Le conducteur a remis le moteur en marche : direction du Pont des martyrs.
Victime d’un interminable bouchon
Le malheur arrive à un moment où l’on s’y attend le moins, dit-on. Et notre héroïne du jour venait d’en avoir la preuve formelle. Généralement, à certaines heures au tout début de nuit, l’accès au Pont des martyrs relève du parcours du combattant pour les usagers à cause de l’embouteillage. Ici, les véhicules se retrouvent généralement empêtrés dans un bouchon de plusieurs dizaines de mètres.
C’était le cas du chauffeur de taxi qui transportait Aya. Dès qu’ils ont entamé le Pont des martyrs, leur véhicule a été pris dans une file indescriptible. Les policiers de la CCR étaient comme à leur habitude, au four et au moulin pour régler la circulation pour permettre une fluidité. Les véhicules avançaient lentement sur le pont dans un tintamarre de klaxons et de fumée. C’est sur ces pas de caméléon qu’un individu peu recommandable a repéré la dame avec la ferme intention de lui arracher son téléphone portable.
En dépit des cris de désespoir
Il n’était pas encore 20 heures. Le téléphone de Aya s’est mis à sonner. C’est à la suite de cet appel que tout a basculé pour la trentenaire en une fraction de seconde. Comme sorti du néant, le gaillard a l’affût, attendait qu’elle termine son appel pour agir. Après quelques secondes de communication, la dame s’apprêtait à remettre son appareil téléphonique dans son sac. C’est à ce moment que le gaillard a surgi pour arracher des mains de la dame le téléphone portable.
L’action a été tellement rapide que la pauvre dame n’a rien compris dans l’immédiat. Le voleur ne lui a pas donné le temps de réaliser ce qui a pu se passer. Mais dès l’instant où elle est revenue à elle-même, depuis l’intérieur de la voiture, Aya s’est accrochée à la poche arrière du pantalon de son voleur. Mais le rapport de force était déséquilibré entre eux.
Le malfrat qui semblait être bien en appui par rapport à sa victime, est parvenu à faire pencher la balance en sa faveur. Puis, il a disparu vers le rivage faiblement éclairé par les lampadaires du Pont de martyrs. Curieusement, malgré les cris de désespoir de la victime, aucun passant n’a osé pourchasser l’individu.
Dans la foulée, le chauffeur de taxi a trouvé un moyen de sortir du bouchon et abandonnera la pauvre à son triste sort. Histoire de lui permettre de rechercher son voleur. Quelques minutes de recherches se sont avérées inutiles pour elle. Selon nos sources, la dame aurait passé plusieurs dizaines de minutes, complètement déboussolée, et le cœur en feu, sans savoir ce qu’il faut faire.
Par finir, elle a été rejointe par deux jeunes gens, certainement des proches, à qui elle a expliqué sa mésaventure. Peu de temps après, ces derniers sont arrivés sur la berge pour se joindre à Aya afin de l’aider à retrouver son voleur. Mais peine perdue. Une fois encore, plusieurs heures de recherches ont été inutiles pour eux.
Un double malheur
Et comble de malheur, ceux-là qui étaient venus pour aider Aya à retrouver le voleur de son téléphone, ont eux-aussi perdu leur engin, une moto Djakarta dans la nasse. Ils avaient garé l’engin juste, non loin, avant de descendre vers le rivage à pieds. La pauvre femme les a accueillis et était en train de leur expliquer comment les choses se sont passées.
Entre- temps, un malfrat a profité du fait que les deux parents de la dame étaient absorbés par ses explications pour s’emparer de leur engin et disparaître. Comme poursuivie par la poisse, elle venait d’être victime d’un double malheur en quelques dizaines de minutes seulement.
Face à ce cumul de malheurs en un laps de temps, les victimes ont rapidement contacté les policier en faction pour leur raconter leur mésaventure. Ces derniers n’ont pu que les renvoyer au commissariat de police pour faire leurs déclarations de vol avec l’espoir qu’ils retrouveront leurs biens.
Tamba CAMARA