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« Facebookan »: la Guerre des mots…

Sacrilège ! Outrage ! Blasphème ! Offense ! Irrévérence… inqualifiable et impardonnable ! Ce qui fait monter le mercure sur les réseaux sociaux, ce n’est pas le recadrage de Sidi Ibrahim Ould Sidatt par Tiébilé Dramé, mais la « sortie injurieuse » de « ce petit imprudent provocateur » de Mossa Ag Attaher. Son crime ? La licence que s’est octroyée ce CMAlien pour répondre à un désormais « héros national » qui a vaillamment répondu à l’attitude désinvolte du « Chef des emmerdeurs » en parlant « dans le ventre de tous les Maliens ». Comme une bifurcation dans le Mali de Da Mozon, cela s’appelle : battre le tam-tam royal avec une faucille. Kouma ma nya, Moussa ka kouma ma nya !!!

Alors, appelant à tous les patriotismes en sommeil, on décide de recadrer « le petit » en le mettant à sa place. Mais les CMAliens (anciens bandits armés, anciens frères égarés, anciens séparatistes, anciens narco-terroristes… mais toujours frères) qui connaissent le bouton des Maliens (mauvais gestionnaires, corrompus, incompétents, ségrégationnistes… mais toujours frères) sur lequel il faut appuyer, comme dans le sacré cousinage, font dans la provocation. La plaisanterie de mauvais goût ne calme la passion déchainée et la joute épistolaire prend par endroit les allures d’une guerre des mots entre cousins. Débats d’idées conformes aux règles de la démocratie ou simple cousinage reformaté ? Tel est le sujet de votre Facebookan de ce mercredi.

Ibrahima Sory Diabakaté : Il a fait un acte d’insolence et de maladresse en répondant par lettre ouverte à Tiébilé et de façon arrogante, en des termes abjects, suite au recadrage fait par Tiébilé au président de la CMA qui, a refusé de se lever à temps et de croiser les bras quand était entonné l’hymne national du Mali. Non content de ce recadrage de Tièbilé, Moussa Ag Attaher s’est permis de manquer de courtoisie et de respect au ministre des Affaires étrangères et à l’ensemble du peuple malien, à travers une missive écrite et vocale qui circule sur les réseaux sociaux. Je suis d’ailleurs surpris que vous ne soyez pas au courant de cet imbroglio qui fait la une.

El Hadj Broulaye Diawara : le ministre Tiebilé Drame a exprimé le sentiment de tous les Maliens. Il était temps de mettre de l’ordre dans cette affaire «des accords d’Alger». Qu’une mince fraction de notre population s’insurge en hors-la-loi sans qu’il ne nous soit possible d’ouvrir nos bouches, ne pouvait perdurer. Que la communauté internationale comprenne enfin qu’il y a une fin en toute chose. Tiebilé Dramé ne pouvait s’exprimer mieux devant les représentants de cette communauté internationale.

Ibrahima Cissé : Le changement est en marche, rien ne sera plus comme avant. Le ministre Dramé a donné le ton, le reste du gouvernement doit suivre cette ligne pour rester en phase avec les Maliens dans leur grande majorité.

Koné Siaka : Boubacar Koumaré et Amidou Traore, indiquez-nous les voies juridiques à suivre pour porter plainte contre le président de la CMA. Visiblement, aucun procureur ne veut s’auto-saisir de cette infraction…

Idrissa Maiga : Si Monsieur Buyoya s’est gêné des propos du ministre, c’est son affaire. L’objectif de Tiebilé n’est pas de plaire à ce monsieur qui n’acceptera jamais un tel comportement chez lui au Burundi.

Seydou Dougakoro Koumare : Très belle réponse à ces connards terroristes de la CMA. Surtout pour Mossa Ag Attaher qui est passé par le sud durant ses études fondamentales et secondaires. Il fut ton voisin de classe pour ne pas dire ton ami. Et le voilà rebelle aujourd’hui contre son peuple. Il ne mérite aucun respect, ni considération, alors écrase-le avec ta plume pour lui rappeler son séjour à Sikasso. Vive le Mali pour que vivent son drapeau et son hymne national, si cela sonne mal à l’oreille de quelqu’un, qu’il crève. Malien très, très fier.

Idrissa Camara : Ce sont des apatrides qui sont prêts à vendre leurs âmes pour des miettes, des renégats qui veulent détruire notre désir de vivre ensemble en offrant à nos ennemis de nous atteindre, malheurs à eux.

Ibrahim Tinariwen AG Mohamed : Si vous vous souciez d’un Mali uni et prospère, vous n’allez pas vous souciez d’un petit détail qui, d’ailleurs, importe peu. Permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire que l’hymne national que vous défendez n’a été adopté qu’en 1962. Donc, 2 ans après l’indépendance du Mali, de ce fait, le Mali a existé avant l’indépendance, ainsi le caractère sacré de l’État ne peut en aucun cas se trouver dans cet hymne du moment où il est possible de le remplacer par un autre.

Je vous conseille de vous battre contre l’injustice qui règne dans ce pays, si vous êtes un vrai partisan de la paix, prouvez-le autrement parce que cet État n’a pas été fondé sur des valeurs solides.

Cordialement.

Boubacar Koumare : Vous jouez plus à l’imposture et à l’irresponsabilité quand vous qualifiez des faits désobligeants impliquant l’hymne national d’un pays comme « petit détail».

Même si l’hymne a été adopté en 2019, cela n’enlève en rien son caractère sacré pour tout Malien. Nous voulons la paix, mais au prix de l’humiliation et de l’arrogance qu’on doit supporter.

Il ne peut pas signer un accord de paix malien, vivre se faire payer avec l’argent du contribuable malien pour mettre en œuvre cet accord et jouer au mépris et à l’impolitesse quand cet hymne est chanté.

Soit, il est malien soit, il ne l’est pas.

Drissa Diallo : Je regrette fort de l’inconduite notoire d’un représentant d’un quelconque groupe armée.

Car c’est inadmissible de voir un pays comme le Mali, un état souverain, une république laïque et démocratique se laisse manipuler par ces bandes sans conscience qui commettent des exagérations, violation grave aux droits humains, a l’intégrité, et a la paix et sécurité publique.

Source: info-matin

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