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Face à l’absence d’État et à la passivité des forces étrangères on court tout droit vers un embrasement généralisé avec des confrontations inter gangs et inter milices communautaires au nord du Mali

Face à l’absence d’État et à la passivité des forces étrangères on court tout droit vers un embrasement généralisé avec des confrontations inter gangs et inter milices communautaires au nord du Mali

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Ifhogas, Imghas, ou d’autres tourareg, Kountas ou d’autres arabes, Peuls ou d’autres communautés du nord voilà le jeu dangereux qui se profile à l’horizon sur les ruines de l’armée malienne mise à genou par les dirigeants maliens et dont le Mnla, dorloté par les forces françaises et onusiennes, débute le bal.

S’il n’y a plus d’armée nationale pour affirmer la souveraineté sur un territoire de convoitise, il y aurait, toute de même, des populations qui feront tout pour affirmer leur leadership les unes sur les autres aux détours des affrontements armés violents.

Ce qui s’est passé hier samedi dans les escarpements rocheux de Tabankort, une bourgade à quelques vols d’oiseau, blottie entre Kidal et d’Aguelhok, n’est que les prémisses de la physionomie future de l’immensité du nord du Mali.

Mossa Ag Attayer qui a jusque-là réussi à tromper une certaine France aveugle grace à la nullité crasse des pouvoirs de Bamako, sera vite démasqué par ses propres mensonges et boniments quand il voit partout le Mujao dans tous ses adversaires désertiques du moment.

Par la force des choses, ceux-ci iront en se multipliant au fur et à mesure que la déconfiture gagne l’armée malienne “thanks to Minusma, Serval, IBK, Boubeye and Mara”.

En effet le Mnla, le MAA et HCUA, trois groupes armés qui ont déroulé le “tapis rouge” à Ould Abdel Aziz, le président Mauritanien à Kidal, et signé un cessez-le-feu avec l’État malien, ne sont pas les seuls prétendants au trône laissé vacant à Kidal par l’État malien dans son impuissance légendaire.

La France qui a souci du “fief des touareg” va vite déchanter face à la recrudescence de la violence et des affrontements exponentiels entre groupés armés dissidents qui poseront la question brûlante du rôle effectif d’une Minusma non combattante et d’un Serval partisan au milieu du chaos et de l’apocalypse ensablée et rocailleuse.

Qui défendre?

Et qui combattre?

Ces questionnements seraient désormais l’alchimie de la cupidité par 50 degrés à l’ombre sous tropiques pour les troupes françaises et onusiennes au moment même où Manuel Valls regarde désormais par deux fois les budgets de défense que lui présente le très va-t-en-guerre africain de l’équipe Hollande, Jean Yves Le Drian.

D’ores et déjà Mossa Ag Attayer, le fanfaron internet de cette comédie en terre malienne, se positionne contre les autres prétendants au trône de Kidal, en voulant les dépeindre à chaque fois comme des islamistes pour tirer le très aéroporté “drap Serval” du septentrion malien sur son seul Mnla et son projet “fictif” politique.

La technique a marché une fois quand il avait réussi à faire intervenir l’aviation française contre les peuls et des arabes décriés comme “Mujao”, c’est à dire une organisation “terroriste” dans les livres de l’ONU.

Mais il n’est pas sûr que quand les affrontements armés intercommunautaires deviendront le quotidien de ce No Man’s land désolé du nord du Mali, que ce genre de raccourci pourrait tromper à nouveau qui que ce soit.

Il y a donc un risque de bourbier et de complexification du conflit du nord du Mali qui échappe déjà au Mali grâce à l’amateurisme d’IBK et de son Mara et qui ne va pas tarder d’échapper à la communauté internationale au mépris du droit international et au nom de sa sacro sainte neutralité biaisée.

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