Convaincu qu’aucun pays africain pris individuellement ne peut venir à bout du terrorisme, l’ex-chef de la diplomatie sénégalaise, non moins président de l’Institut panafricain de stratégies, qui participait au récent sommet du G5 Sahel, plaide pour la création urgente d’une armée africaine composée d’unités d’élites afin d’enrayer la menace.
Il a exhorté les pays africains à s’unir et à mettre rapidement cette force en place. S’inspirant du panafricaniste ghanéen Kwamé Nkrumah qui, voulait, dès 1963, «une armée» africaine, le diplomate estime « qu’ une telle armée va entrer en urgence au Mali pour appuyer les forces maliennes et ratisser tout le Sahel pour nous rendre notre souveraineté et notre dignité « .
Ajoutant que » les terroristes sont convaincus que l’Afrique est vulnérable, affaiblie, désunie, donc prenable ».
Il insiste sur la mutualisation des forces spéciales africaines pour contrer l’expansion des groupes terroristes. » Ils sont en train de déménager leurs opérations chez nous, de la Libye, au Sahel, au Nord Nigeria, au Nord du Cameroun, avec des visées sur le Golfe de Guinée via la Côte d’Ivoire, le Bénin, à l’Afrique de l’Est (Somalie, Kenya), à l’Afrique centrale et en Afrique australe avec le Mozambique « .
Et, face à l’ampleur de la menace, il soutient que » c’est le temps de l’Union sacrée partout en Afrique pour relever le défi de la sécurité et du terrorisme« . Le président l’Institut panafricain de stratégies, qui a pris l’exemple sur le Tchad dont quelque 1200 soldats sont attendus dans la « zone des trois frontières » (Mali-Burkina Faso, Niger) a indiqué que » la mutualisation des efforts reste la seule option pour combattre le terrorisme dans la bande sahélienne « .
A.D
Source : l’Indépendant